(Agence Ecofin) - Le Conseil des gouverneurs du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé lundi 23 août le décaissement effectif de 650 milliards $ de droits de tirage spéciaux (DTS), destinés à faciliter la relance économique mondiale post-covid-19. Le Sénégal encaissera près de 250 milliards de FCFA.
Macky Sall, le président de la République sénégalaise a abordé en Conseil des ministres ce mercredi 1er septembre la question de l’utilisation optimale des droits de tirage spéciaux (DTS), que le Fonds monétaire international (FMI) a récemment accordé aux pays africains, suite à l’accord conclu au titre de la facilité de crédits d’informations. La part du Sénégal étant de 246,7 milliards de FCFA.
Le président de la République a indiqué sa volonté de consacrer en priorité ces ressources exceptionnelles à des défis d’ordre sanitaire et social. Il s’agit de financer la lutte contre la pandémie de la Covid-19, du renforcement global et de la résilience du système de santé. Quant au volet social, il prend en compte le soutien aux ménages à travers le maintien de leur pouvoir d’achat et les mesures durables de stabilisation des prix des produits de grande consommation, comme le sucre, l’huile et la farine.
Commentant cette allocation de ressources supplémentaire en réserves de change Kristalina Georgieva, la directrice générale du FMI, avait expliqué que « cette allocation de DTS profitera à tous les pays membres, répondra au besoin mondial de réserves à long terme, stimulera la confiance et renforcera la résilience et la stabilité de l’économie mondiale. Elle aidera particulièrement nos pays membres les plus vulnérables qui s’emploient à surmonter les effets de la crise de la COVID-19 ».
Pour rappel, sur les 650 milliards de dollars alloués, la part de l’Afrique est de 33 milliards $. L’Afrique du Sud et le Nigeria viennent largement en tête avec respectivement 4,3 milliards $ et 3,4 milliards $ reçus. Parmi les pays de la zone franc, la Côte d’Ivoire a perçu la quote-part la plus importante, soit 925 millions $ ; suivie du Sénégal (460 millions $), du Cameroun (393 millions $), du Togo (208 millions $), du Tchad (199 millions $), du Bénin (176,1 millions $) et du Burkina Faso (171,4 millions $).
Lors d’une rencontre organisée à Paris, sous le patronage du président français Emmanuel Macron, il avait été suggéré que des pays riches qui ont des excès de Droits de Tirage Spéciaux, utilisent leurs parts de ressources supplémentaires, pour accroitre les ressources en devise de l’Afrique, de sorte à permettre à la région d’obtenir jusqu’à 100 milliards $ supplémentaires. Jusqu’ici, ce processus ne semble pas évoluer.
Isaac Kassouwin
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