(Agence Ecofin) - Dans un communiqué publié mercredi, le groupe bancaire français BNP Paribas a annoncé qu’il ne soutiendra plus les entreprises dont l'activité principale est l'exploration, la production, la distribution, la commercialisation de pétrole et de gaz à partir de schiste ou de sables bitumineux. De plus, la banque cessera de soutenir les projets liés au transport ou à l'exportation de pétrole et de gaz, tels que les terminaux méthaniers et les lignes pipelinières ainsi que ceux liés à l'exploration ou à la production d’hydrocarbures dans la région arctique.
Cette décision, précise-t-elle, est conforme au scénario de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), qui vise à maintenir le réchauffement de la planète en dessous de 2°C, d'ici 2100, afin de lutter efficacement contre le réchauffement climatique et soutenir la transition énergétique.
« Nous sommes un partenaire de longue date du secteur énergétique et nous sommes déterminés à soutenir la transition vers un monde plus durable. En tant que banque internationale, notre rôle est de contribuer à la transition énergétique et de contribuer à la décarbonisation de l'économie. Comme nous l'avons annoncé, nous nous engageons à collaborer avec les partenaires du secteur de l'énergie qui ont décidé de faire des questions environnementales un élément central de leurs politiques commerciales. », a affirmé Jean-Laurent Bonnafé, Directeur Général de BNP Paribas.
Cette situation devrait avoir de lourdes conséquences sur la réalisation de plusieurs projets de développement de pétrole et de gaz à travers le monde. Elle accentuera les difficultés des entreprises du secteur à obtenir du financement, surtout en cette période marquée par la faiblesse des prix du pétrole et la morosité du marché.
La Banque a intégré les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance dans la gestion des risques pour l'ensemble de ses activités de financement et d'investissement depuis 2010. Elle a prévu une enveloppe de 15 milliards de dollars pour financer des projets d'énergies renouvelables d'ici 2020. Par ailleurs, 100 millions de dollars devraient être investis dans des start-ups spécialisées dans la transition énergétique.
Olivier de Souza