(Agence Ecofin) - Le groupe de télécommunication Liquid Telecom a débuté, jeudi 6 juillet 2017, une tournée de rencontres avec les investisseurs pour le placement de 600 millions $ d'obligations internationales.
L'entreprise qui est notée de la catégorie spéculative (Ba3/B+) par les agences de notation Moody's et Fitch Ratings, utilisera cette ressource pour refinancer des dettes existantes, et gérer d'autres dépenses d'exploitation.
La question est de savoir quelles conditions seront servies à cette opération. Liquid Telecom bénéficie d'un contexte où elle était la seule entreprise africaine à présenter des obligations aux investisseurs des pays émergents (Europe de l'Est y compris). Elle est aussi la plus importante entreprise de gestion de réseau de fibre optique en Afrique, et a récemment acquis le sud-africain Neotel.
Par ailleurs, l'obligation a une maturité de 5 ans, dont trois durant lesquelles Liquid Telecom ne pourra pas reprendre ses titres aux investisseurs. Enfin, elle est assortie de deux garanties, notamment la possibilité pour certains de ses créanciers de saisir ses actions et les vendre à leur valeur actuelle jusqu'à due concurrence de leurs engagements, et aussi certains actifs de l'opérateur.
Mais de nombreux investisseurs pourraient demeurer sceptiques. Liquid Telecom devra convaincre de sa capacité à surpasser le difficile contexte économique au Zimbabwe, l’un de ses gros marchés. D'autre part, elle devra démontrer sa capacité à s’étendre en Afrique du sud, sur un marché très compétitif.
Idriss Linge
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