Agence Ecofin TikTok Agence Ecofin Youtube Agence WhatsApp
Ecofin Finance
Agence Ecofin
Yaoundé - Cotonou - Lomé - Dakar - Abidjan - Libreville - Genève

Intervention de Ahmadou Abdoulaye Diallo, DG du Fonds de Solidarité Africain, lors 2e Sommet de Dakar sur les infrastructures

  • Date de création: 03 février 2023 11:33

(FONDS DE SOLIDARITÉ AFRICAIN) - L’intervention du Directeur Général du Fonds de Solidarité Africain (FSA), Monsieur Ahmadou Abdoulaye DIALLO à la table ronde présidentielle, lors du 2e Sommet de Dakar (DFS2) sur les infrastructures, dénommé « Dakar Financing Summit for infrastructure 2023 », a été faite en présence de Son Excellence M. Macky SALL, Président de la République, Chef de l’Etat du Sénégal, Président en exercice de la Conférence des Chefs d’Etat de l’Union Africaine ; Son Excellence M. Paul Kagame, Président de la République, Chef de l’Etat du Rwanda, Président en exercice du Comité d’orientation du NEPAD, et des Délégations de haut niveau conduites par des Premiers Ministres.

Nous vous présentons ci-après le contenu de cette intervention.

  • Votre Excellence Monsieur Macky SALL, Président de la République, Chef de l’Etat du Sénégal, Président en exercice de la Conférence des Chefs d’Etat de l’Union Africaine,
  • Votre Excellence Monsieur Paul KAGAME, Président de la République, Chef de l’Etat du Rwanda,
  • Votre Excellence Monsieur Raila ODINGA, Haut Représentant de l’Union Africaine pour les Infrastructures,
  • Votre Excellence Monsieur Mostafa MADBOULY, Premier Ministre de la République Arabe d’Égypte,
  • Monsieur le Président du Groupe de la Banque Mondiale,
  • Madame la Secrétaire Exécutive de l’AUDA-NEPAD,
  • Chers collègues Responsables d’institutions financières panafricaines ici présents,
  • Mesdames et Messieurs,

Je voudrais, avant de répondre à la question qui m’est posée, exprimer mes remerciements pour l’honneur qui m’est donné de parler devant des éminentes personnalités autour de cette table et dans l’auditoire, relativement à la nécessité et aux conditions nécessaires pour doter l’Afrique d’un réseau d’infrastructures indispensables à son développement.

Excellences,

Mesdames et Messieurs,

L’état des infrastructures en Afrique est bien connu, tout comme l’est le lien étroit entre le niveau de développement des infrastructures d’une part et celui de l’intégration économique des pays africains d’autre part. La nécessité, voire l’urgence d’en construire ne fait plus débat. A mon humble avis, les seules questions qui vaillent aujourd’hui sont :

  • Comment devons-nous faire pour réaliser les infrastructures requises, lesquelles infrastructures sont en grande majorité déjà connues, conçues et bien présentées sous la coordination de l’AUDA-NEPAD et de la Commission de l’Union Africaine ?
  • Qui doit faire quoi parmi les différents acteurs que nous sommes et quand devons-nous le faire ?

Je m’attellerai à répondre à ces questions très brièvement. A ce titre, permettez-moi de rappeler que l’Institution que je dirige, le Fonds de Solidarité Africain, a fortement accru ses interventions ces dernières années, celles de catalyser les financements nécessaires à la réalisation des investissements structurants dans ses Etats membres et d’accompagner les PME/PMI. Concernant spécifiquement la réalisation des infrastructures, le FSA s’est engagé à déployer ses principaux produits, notamment la garantie financière qui est une garantie souveraine multilatérale et l’arrangement de financement pour catalyser la mobilisation des ressources financières tant domestiques que celles extérieures à l’Afrique pour financer les investissements dans les infrastructures prioritaires déclinés dans le Programme de Développement des Infrastructures en Afrique (PIDA).

Au regard de l’immense étendue de l’Afrique qui est de plus de 30 millions de Km2, l’on peut avoir le sentiment d’un sous-équipement de notre Continent. Et pourtant, bien d’efforts sont accomplis, notamment par les Etats qui ont réalisé à ce jour 37% des infrastructures sur des ressources budgétaires.

Cet effort des Etats est à consolider les années à venir, notamment dans la réalisation des infrastructures non directement productives ; à savoir l’éducation de base, la formation professionnelle, la recherche scientifique, les innovations technologiques, l’économie de la propriété intellectuelle et la santé.

Quant aux infrastructures directement productives, elles devront mobiliser toutes les institutions financières africaines, aujourd’hui plus qu’hier, à l’effet de la transformation structurelle de nos économies. Ce qui engage les Banques de Développement, les Banques Commerciales, les Institutions de garantie, les Compagnies d’assurance, les Instituts de prévoyance sociale, les Fonds de pension, les Fonds souverains et tous autres investisseurs institutionnels à davantage imaginer des véhicules financiers adaptés aux besoins de financement des infrastructures. Il est raisonnable d’explorer les possibilités d’adosser les financements sur les actifs, y compris les ressources minières (asset backed facilities). Mais quel que soit l’engament des partenaires financiers, il faudrait un porteur de ces projets d’infrastructures pour mener les études détaillées d’exécution et assurer les diligences concourant aux schémas de financement, à la prise en charge adéquate des conditions préalables aux décaissements et à la mise en place des unités d’exécution technique et financière des projets.

Ce porteur de projet pourrait être un mécanisme ou une agence africaine de très haut niveau pluridisciplinaire, à constituer, sans exclusive, par le FSA, la BAD et AFRIXIMBANK avec trois (3) groupes privés Egyptien, Sud-africain et Nigérian sous l’égide de l’Union Africaine (UA).

Excellences ;

Mesdames et Messieurs ;

Les statistiques révèlent que le secteur privé ne contribue qu’à hauteur de 12% dans le financement des infrastructures en Afrique. Ce chiffre est incontestablement faible, surtout qu’il est concentré sur les secteurs de l’Energie et des Télécommunications. D’où l’urgente nécessité de créer les conditions d’incitation du secteur privé, notamment africain, à plus d’engagements.

Au titre de ces mesures incitatives, je voudrais mettre en discussion trois sujets éminemment politiques bien que d’apparence technique :

Premièrement : Les contrats dans le cadre des PPP devraient être libellés dans les monnaies nationales africaines. Ce qui renforcera la position extérieure desdites monnaies, leurs convertibilités internationales et rassurera le secteur privé africain.

Deuxièmement : La transformation structurelle des économies africaines ne peut s’envisager qu’à partir d’une inversion de notre commerce extérieur. Autrement dit, l’Afrique devra être progressivement un réservoir de produits finis ou semi-finis au lieu d’être perpétuellement un réservoir de matières premières.

Troisièmement : Le développement des marchés de capitaux en Afrique est indispensable à la diversification des sources de financement. Il y va de l’approfondissement des marchés obligataires et des marchés des actions à travers les Bourses.

Ces réflexions devraient à terme impacter nos dispositifs législatifs et règlementaires, y compris les différents codes. Il s’en suivra un élargissement de la base productive et de services (financiers et non financiers), un accroissement du commerce interafricain qui n’est que de 14% actuellement et un accroissement de la part de l’Afrique dans le commerce mondial qui n’est aujourd’hui que de 3%.

Excellences ;

Mesdames et Messieurs ;

J’aimerais terminer mon propos en reconnaissant, pour m’en féliciter, tous les efforts déployés par les Etats africains dans l’amélioration du climat des affaires et dans la mise en œuvre de biens de reformes sectorielles. Toutefois, il est à noter qu’à présent, le secteur privé africain ne parvient pas à la hauteur des espoirs placés en lui en dépit de tout ce qui a été fait à cet effet. Espérons qu’à la faveur de la réalisation des infrastructures prioritaires africaines, le secteur privé africain se déploiera à hauteur de ce souhait.

Je vous remercie.

123659 intervention



 
GESTION PUBLIQUE

L'Afrique du Sud maintient ses troupes au Mozambique et dans l’est de la RDC

Le Fonds africain de développement va fournir au Rwanda une garantie partielle de crédit

Egypte : hausse de la dette extérieure à 168 milliards $ à fin décembre 2023

La Côte d’Ivoire a besoin de 22 milliards $ pour contrer les effets du changement climatique d’ici 2030 (FMI)

 
AGRO

L’Afrique du Sud lance une nouvelle procédure de règlement des différends avec l’UE sur les agrumes

Le Ghana a besoin de 2 milliards $ pour traiter ses vergers cacaoyers touchés par le Swollen Shoot (Cocobod)

L’Ouganda retrouve son accès au marché kenyan du lait en poudre

Le partage de données : le maillon manquant de l'industrie cacaoyère

 
MINES

Le Nigeria retire 924 permis miniers non utilisés et les propose à de nouveaux investisseurs

Mali : le propriétaire de la mine Yanfolila a vendu pour 37 millions de dollars d’or au premier trimestre 2024

La RDC envisage une procédure judiciaire contre Apple accusé d’utiliser des minerais provenant de « sources illégales »

Ghana : les exportations d’or en hausse de 16 % à 1,3 milliard de dollars en janvier et février 2024

 
TELECOM

Qualcomm annonce les start-ups présélectionnées pour Qualcomm Make in Africa 2024 et les Awards 2023 Wireless Reach Social Impact Fund

Cameroun : Camtel recrute des avocats pour protéger ses intérêts dans un marché concurrentiel

Ethiopie : le régulateur télécoms réduit les tarifs de terminaison pour les appels et les SMS

21ème Huawei Analyst Summit : Prospérer grâce à l'intelligence

 
TRANSPORT

Les aéroports marocains ont enregistré 6,8 millions de passagers au 1er trimestre 2024

A Lomé, des pompiers africains d'aérodrome planchent sur le sauvetage et la lutte contre l'incendie

Le gouvernement nigérian suspend les vols de Dana Air après l'incident aérien de cette semaine

Navires fantômes et pétrole russe : sous pression occidentale, le Cameroun veut numériser l’enregistrement

 
ENTREPRENDRE

Avec Caytu Robotics, le Sénégalais Sidy Ndao permet de contrôler des robots multi-tâches à distance

La start-up malienne Kénèya Koura digitalise des processus de prise en charge sanitaire

Ouverture des candidatures pour le 14e Prix Orange de l’Entreprenariat Social en Côte d’Ivoire (POESCI)

AFAWA Finance Togo: BAD et AGF dynamisent l'accès au financement pour femmes entrepreneures

 
ECHO

Le passeport du Cameroun en 2023

UEMOA : les pays acceptant le plus de passeports africains sans visa

CEMAC : les pays acceptant le plus de passeports africains sans visa

Cameroun : importations de véhicules en 2022

 
FORMATION

Le CIO et Laureus mobilisent 2 millions de dollars pour l'éducation par le sport en Afrique

Un programme de formation sur le développement durable destiné aux enseignants en Afrique

Burkina Faso : le projet de formation professionnelle dès le cycle primaire se précise

Projet Better Education for Africa's Rise : la troisième phase cible l’Afrique de l’Ouest

 
COMM

Bénin : le 2e Festival International des Arts intègre les influenceurs et les créateurs de contenus

Azam TV obtient les droits non-exclusifs de diffusion de La Liga en Afrique subsaharienne

Canal + augmente encore ses parts dans le capital de MultiChoice

Le Gabon invité à entrer dans le capital de TV5 Monde