(Agence Ecofin) - United States International Development Finance Corporation a indiqué récemment qu’elle continuerait de soutenir le développement des énergies fossiles en Afrique et au-delà, parallèlement au développement des énergies renouvelables.
Dans une analyse publiée le dimanche 30 octobre sur son site, The Guardian indique que le gouvernement américain a injecté plus de 9 milliards $ dans des projets pétroliers et gaziers en Afrique depuis qu’il a signé l’accord de Paris sur le climat en 2015. Ce montant représenterait environ deux tiers du total des investissements américains en combustibles fossiles sur la même période.
The Guardian souligne également qu’un décompte des données officielles montre que les Etats-Unis n’ont engagé que 682 millions $ dans des projets d’énergie propre comme l’éolien et le solaire au cours de la même période.
Cette analyse a été publiée à une semaine du début de la conférence sur le changement climatique (COP27) organisée en Egypte, et à laquelle le président américain Joe Biden prendra part pour tenter de rétablir le leadership de son pays dans la gestion de la crise climatique.
Cependant, à la lumière des chiffres évoqués, il semble que la gestion de la crise climatique et de ses conséquences pour le continent africain ne soit pas la priorité des Etats-Unis, surtout dans le contexte d’une crise énergétique mondiale.
Face à cette réalité, si l’Afrique souhaite minimiser les impacts du changement climatique, elle doit décider elle-même de sa transition vers les énergies propres par la mise en place de politiques qui favorisent les investissements dans les énergies renouvelables.
Abdoullah Diop
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