(Agence Ecofin) - Hier, à l’occasion du 10e anniversaire de la journée mondiale de la lutte contre la censure sur internet, l’ONG Reporters Sans Frontières a demandé aux géants du web, dans un communiqué de presse, de ne pas sacrifier la liberté d’expression des peuples contre quelques parts de marché. Pour l’organisation, des plateformes comme Facebook, Google ou Twitter se rangent trop souvent dans le camp des pouvoirs en place sur la question de la censure.
« En Russie, l’opposant Alexeï Navalny a publié des photos et vidéos compromettantes du vice-premier ministre russe. Instagram a retiré les photos à la demande de l’organe de supervision des médias russes. Youtube a refusé de retirer la vidéo. Mais quelques semaines plus tôt, certains résultats de recherche, portant sur des opposants politiques, étaient occultés par Youtube. Ce ne sont que quelques exemples parmi d’autres. Pour se développer dans ces marchés, ces plateformes sont prêtes à courber l’échine.», a regretté Elodie Vialle, responsable journalisme et technologie de RSF, dans des propos rapportés par Le Monde.
Cette situation prévaut également en Afrique où la censure du web dépasse les simples prohibitions sur les réseaux sociaux. Dans plusieurs pays, la connexion est tout simplement coupée à la population par le pouvoir en place. En octobre 2017, on chiffrait à 237 millions $, les pertes causées par la censure d’internet en Afrique subsaharienne, depuis 2015.
Servan Ahougnon
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