(Agence Ecofin) - Plus de 10 ans après leur divorce, Philip Morris International (PMI) et Altria réfléchissent à une recombinaison de leurs activités.
Selon les informations rapportées par le Financial Times, PMI a indiqué, le mardi dernier, avoir entamé des discussions avec son homologue Altria pour former une nouvelle entité grâce à un échange d’actions.
Alors, qu’à ce stade, les deux groupes restent prudents quant à l’issue des discussions, la transaction, si elle était concrétisée, serait la 6e plus grande fusion-acquisition de l’histoire, selon Refinitiv.
Ce géant serait valorisé en bourse à près de 200 milliards $ et réaliserait un chiffre d’affaires global de 55 milliards $ par an.
Citant une source proche du dossier, le Financial Times indique que les actionnaires de PMI pourraient détenir entre 57 et 59% des parts du nouveau mastodonte et Altria, le reste du capital.
D’après de nombreux observateurs, le rapprochement des deux groupes est un mariage de raison, à un moment critique pour l’industrie mondiale du tabac.
En effet, face aux baisses globales des ventes chez des majors de l’industrie et aux critiques qui fusent sur l’effet des cigarettes classiques sur la santé, les deux groupes espèrent fédérer leurs activités dans les cigarettes électroniques, un secteur en pleine croissance.
Sur ce segment, PMI a notamment fait le pari de IQOS, un appareil électronique sans fumée qui chauffe du tabac au lieu de le brûler et permet à l’utilisateur d’éprouver des sensations semblables à celles de la cigarette classique.
Pour sa part, Altria a déboursé 13 milliards $, à fin décembre dernier, pour acquérir Juul, une start-up basée à San Francisco, qui détient les trois quarts du marché des e-cigarettes aux USA.
Depuis leur séparation en 2008, PMI et Altria écoulent les mêmes marques de tabac, notamment les cigarettes Marlboro, respectivement à l’international et sur le marché américain.
Espoir Olodo
Meknès, Maroc.