(Agence Ecofin) - En Afrique du Sud, le sous-secteur du mohair risque de perdre gros, en raison du scandale qui provoque des remous dans la filière, depuis le début de ce mois.
En effet, l’industrie qui fournit près de la moitié du stock mondial de la laine servant dans la confection d’écharpes ou de couvertures doit se débattre avec une vidéo montrant des cas de maltraitances de chèvres angoras dans 12 fermes de la région de Karoo
Révélée par la People for The Ethical Treatment of Animals (PETA), l’organisation de défense du bien-être animal américain, l’affaire a poussé plus de 70 compagnies du segment textile-habillement à annoncer leur intention de bannir la fibre sud-africaine, indique Bloomberg.
Parmi les plus significatives, figurent l’entreprise américaine de distribution de textile pour femmes, Ascena Retail, la chaîne suédoise de vêtements Hennes & Mauritz ou le groupe espagnol Inditex, propriétaire de la chaîne de magasins d’habillement Zara. D’après Bloomberg, cette dernière entreprise envisagerait d’arrêter son approvisionnement dans la laine, d’ici la fin du printemps 2019.
Si, pour apaiser la situation, l’industrie a déjà lancé une enquête et indiqué que le mohair produit dans les fermes impliquées sera retiré des enchères, elle a néanmoins souligné que « le court métrage ne correspond pas à la réalité factuelle et donne une fausse image du secteur ».
Valant près de 1,5 milliard de rands (117 millions $), l’industrie sud-africaine du mohair emploie 30 000 personnes. Elle produit environ 2500 tonnes de fibre par an, et les exporte principalement vers la Chine, l’Italie, le Royaume-Uni, Taïwan et le Japon.
Espoir Olodo
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.