(Agence Ecofin) - Unique raffinerie du Cameroun, la Sonara a suspendu ses activités, à la suite d’un incendie survenu fin mai 2019. Mais l’Etat n’a pas abandonné la partie. Dans une évaluation dévoilée en janvier, le coût de la reconstruction de la raffinerie était estimé à 250 milliards FCFA.
Après la restructuration de la dette de la Sonara envers les banquiers (opération clôturée) et les traders (en cours), le gouvernement envisage de lancer, au cours de l’année 2022, les travaux de réhabilitation de la Société nationale de raffinage (Sonara), l’unique raffinerie de pétrole du Cameroun, victime d’un grave incendie, le 31 mai 2019.
« Dans le domaine des produits pétroliers et du gaz, nous prévoyons de démarrer les travaux de réhabilitation de la Sonara […] », a annoncé le Premier ministre, Joseph Dion Nguté, en présentant aux députés le programme économique, financier, social et culturel du gouvernement pour l’année 2022. C’était le 26 novembre 2021 dans la capitale du pays.
Mais le chef du gouvernement est resté peu disert sur les modalités de financement de ce chantier, dont le coût est estimé à environ 250 milliards FCFA par le ministère de l’Eau et de l’Energie, note Investir au Cameroun. Cette question du financement est d’autant plus lancinante que les discussions entre le gouvernement et des investisseurs russes, intéressés au départ par le projet, ont finalement fait chou blanc, selon des sources proches du dossier.
Par ailleurs, l’on se souvient que le gouvernement a créé une nouvelle ligne dans la structure des prix des produits pétroliers, pour soutenir ce projet. Bénéficiaire d’une dotation de 47,88 FCFA pour chaque litre de produits pétroliers consommés à la pompe, cette ligne a déjà permis de collecter environ 100 milliards FCFA, selon les derniers pointages du gouvernement. Mais il se trouve que ces fonds, cantonnés dans un compte séquestre, sont désormais présentés comme étant la principale garantie offerte par l’Etat du Cameroun, dans le cadre de la restructuration de la dette de la Sonara vis-à-vis des banquiers (261,4 milliards FCFA) et des traders (371 milliards FCFA).
BRM
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