Nigéria : le régulateur fixe un cadre pour la validité des cessions d’actifs pétrogaziers
(Agence Ecofin) - Début avril, des organisations non gouvernementales (ONG) ont saisi le régulateur de l’industrie pétrolière du Nigéria, l’appelant à prendre des mesures face aux risques que présente la cession des intérêts pétrogaziers à terre de Shell dans le delta du Niger.
Les cessions d’actifs par les entreprises actives dans l’industrie pétrogazière du Nigéria devront désormais respecter un cadre spécifique gouverné par un certain nombre de règles pour être validé par le gouvernement fédéral. C’est la substance d’une sortie médiatique lundi 29 avril de la Nigeria Upstream Petroleum Regulatory Commission (NUPRC).
L’organisme de régulation du segment amont de l’industrie pétrogazière du Nigéria réagit ainsi à l’appel à action que lui avait notamment lancé un collectif d’ONG concernant particulièrement la cession à un consortium comprenant les compagnies pétrolières nigérianes ND Western, Aradel Energy, First E&P et Waltersmith et la société Petrolin, basée en Suisse.
La transaction évaluée à quelque 2,4 milliards de dollars est en attente du feu vert du gouvernement fédéral. Une approbation que Gbenga Komolafe (photo), le patron de la NUPRC, conditionne au respect de règles concernant notamment la capacité technique et financière de l’entreprise des acquéreurs, le démantèlement et l’abandon des installations, la mise en place de fonds spécifiques destinés à atténuer voire compenser les impacts socio-économiques et environnementaux sur les communautés.
Le responsable a également évoqué la soumission aux règles juridiques qui gouvernent l’exploitation des intérêts pétroliers, les politiques, pratiques et relations avec les travailleurs, ainsi que la collecte et la centralisation des données relatives aux actifs pétroliers, jugées essentielles pour évaluer leur viabilité.
Selon Komolafe, ce cadre transactionnel sur la cession des actifs onshore de Shell, valable pour toute cession d’actifs pétrogaziers entreprise au Nigéria, vise à « identifier un acquéreur qui non seulement possède les ressources financières requises, mais démontre également l’expertise technique nécessaire pour gérer de manière responsable ces actifs tout au long de leur cycle de vie ».
Abdel-Latif Boureima
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