(Agence Ecofin) - Malgré les réticences et le non-aboutissement des négociations tripartites, l’Ethiopie avance dans la mise en service du barrage de la Grande renaissance, le plus grand du continent avec 6 450 MW de capacité.
L’Ethiopie fera ses premiers tests de production électrique sur le barrage de la Grande Renaissance (GERD) au cours de cette année. Le barrage achevé à 79 % produira probablement ses premiers mégawatts en 2021. Selon Kifle Horo, le chef de projet, les travaux de génie civil sont achevés à 91 %, ceux de la structure hydraulique en acier à 54 % et ceux de l’électromécanique à 53 %.
« Le barrage mettra fin au problème persistant du faible accès à l’électricité que rencontre le pays. Il permettra également une réduction des émissions de gaz à effet de serre en remplaçant certaines centrales thermiques. », a poursuivi le responsable.
Ces déclarations interviennent alors que le président égyptien, Abdel-Fattah El-Sisi, vient de rappeler que toute tentative de prendre « une goutte de l’eau de l’Egypte » déstabilisera toute la région. Cette sortie intervient alors que l’Ethiopie se prépare pour un second round de remplissage des réserves du barrage d’une capacité combinée de 77 milliards de mètres cubes.
« Personne ne peut prendre une goutte de l’eau de l’Egypte parce que c’est la ligne rouge », a ainsi martelé le chef d’Etat dont le pays craint que le barrage ne restreigne son accès au Nil qui est sa seule ressource d’eau douce.
Gwladys Johnson Akinocho
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