(Agence Ecofin) - Autour du barrage de la grande renaissance (GERD), un nouveau point de divergence germe entre les trois parties. Il s’agit du choix du prochain médiateur des négociations relatives à l’exploitation du barrage.
Le Soudan vient de donner son aval pour une médiation des Émirats arabes unis, selon une annonce faite par Hamza Baloul, son ministre de l’Information. Cette nouvelle proposition suit une autre, antérieure, d’une médiation conjointe de l’Union africaine, de l’Union européenne, des Etats-Unis et des Nations-Unies. Une proposition qui avait été acceptée par l’Egypte, mais repoussée par l’Ethiopie. Cette dernière lui préférait une reconduction de l’Union africaine avec à sa tête, le président de la République démocratique du Congo.
« Nous espérons que les négociations tripartites reprendront bientôt. Nous croyons que les trois pays trouveront un accord sur les prochaines opérations telles que le remplissage et l’exploitation du barrage. Nous ne voyons aucune raison pour que nous prenions d’autres options alors que la médiation de l’Union africaine est toujours en cours », a affirmé Dina Mufti, le porte-parole du ministère éthiopien des Affaires étrangères.
#Ethiopia’s DPM @DemekeHasen & Water Minister @seleshi_b_a yesterday said emphatically that “NOTHING” will stop Ethiopia from the 2nd filling of the Grand Ethiopian Renaissance Dam, #GERD, this Jun/Jul.
— Zemedeneh Negatu (@Zemedeneh) March 18, 2021
GERD starts power generation with 2 turbines in Aug. 2021. #Sudan #Egypt pic.twitter.com/zvrOt2HtJo
L’Egypte et le Soudan craignent que le remplissage du barrage d’une capacité de 6 450 MW affecte leur approvisionnement en eau. Une inquiétude que l’Ethiopie rejette. Le pays qui a réalisé un premier remplissage en juillet 2020, alors que les négociations n’avaient pas encore abouti, a réitéré son intention de procéder à un second remplissage en juillet 2021. « L’Ethiopie n’a aucune intention de causer des dommages au Soudan et à l’Egypte. Mais nous ne voulons pas non plus vivre dans le noir », a affirmé Abiy Ahmed, le Premier ministre éthiopien.
Selon ce dernier, tout report du remplissage engendrerait un coût supplémentaire de 1 milliard $. Rappelons que le GERD est construit sur fonds propres par l’Ethiopie suite au désistement de l’ensemble des partenaires financiers internationaux. Le pays y a déjà injecté plus de 4 milliards $.
Gwladys Johnson Akinocho
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