(Agence Ecofin) - La Tanzanie mise toujours sur l’hydroélectricité pour son autonomie énergétique malgré les critiques liées à l’impact sur l’environnement.
Le barrage de Stiegler, en Tanzanie, pourrait être lancé d’ici juin 2022. Encore connu sous le nom de projet hydroélectrique Julius Nyerere (JNHPP), il est construit sur la rivière Rufiji et déjà achevé à 62,7 %. Les travaux se concentrent sur le montage de machines importantes pour que le barrage soit prêt à produire de l’électricité.
Selon Johari Kashwamba de la compagnie nationale d’électricité, les travaux sont désormais menés 24 heures sur 24 pour respecter l’échéance d’avril 2022, précédée par le remplissage du barrage en novembre. Plus de 32,3 milliards de litres d’eau s’accumuleront ainsi derrière le barrage. D’ici juin 2022, les opérations devraient être terminées avec la première fourniture d’électricité au pays.
Les turbines du barrage ont chacune une capacité de production de 235 MW. Le projet JNHPP produira un total de 2 115 MW qui seront en partie ajoutés au réseau national tandis que le reste sera vendu aux pays voisins. Le barrage est construit par un consortium composé d’Elsewedy Electric et d’Arab Contractors, tous deux égyptiens.
Dès son lancement le projet a été au cœur d’une controverse avec les environnementalistes internationaux qui l’ont qualifié de catastrophe écologique. Selon ces derniers, l’initiative constitue une menace pour la faune, notamment pour les rhinocéros noirs et les éléphants.
Le début des travaux a déjà nécessité la destruction d’environ 2,6 millions d’arbres dans la réserve de gibier de Selous inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco. Face à cette menace persistante, l’Unesco envisage de retirer le bien de la liste du patrimoine mondial.
Gwladys Johnson Akinocho
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