(Agence Ecofin) - Les négociations autour du barrage de la grande renaissance (6 450 MW) en Ethiopie ont été suspendues. En cause, le caractère contraignant du traité exigé par l’Egypte et rejeté par l’Ethiopie, de même que l’intervention du Conseil de sécurité de l’ONU. Le remplissage du barrage démarre en juillet.
Les négociations entre l’Egypte, l’Ethiopie et le Soudan sont de nouveau bloquées. Si les pays sont d’accord à 95 % sur les aspects techniques de l’accord en élaboration, c’est sa forme juridique qui cause problème cette fois-ci.
L’Ethiopie refuse de signer un accord à caractère contraignant alors que l’Egypte veut un traité qui ait force de loi. Elle a donc saisi officiellement le Conseil de sécurité de l’ONU pour statuer sur la question. Une initiative qui a été officiellement rejetée par le ministre éthiopien des Affaires étrangères.
« Les problèmes relatifs au barrage peuvent être réglés ici sans les porter devant le Conseil de sécurité de l’ONU. Nous croyons que ce n’est pas le mandat du Conseil de sécurité. Ce projet est un projet de développement. Le précédent que cela crée pour le monde dans le futur est très mauvais. Cela peut être considéré comme une interférence dans les activités pacifiques d’une nation souveraine. Ils n’ont en conséquence pas le droit de faire cela », a affirmé Gedu Andargachew (photo), le ministre éthiopien des Affaires étrangères.
Dans le même temps, le responsable estime que les agissements de l’Egypte sont disproportionnés et pourraient conduire à une guerre. Il affirme également que son pays n’a pas besoin d’un accord pour démarrer le remplissage du barrage prévu pour juillet 2020. La saison des pluies est le meilleur moment pour le faire et son pays ne compte pas laisser passer cette période, a-t-il affirmé.
Le barrage de 6 450 MW construit par le pays des négus sur fonds propres est achevé à 74 %.
Gwladys Johnson Akinocho
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