(Agence Ecofin) - Dépassé par la détermination de l’Ethiopie à achever le barrage de la Grande Renaissance, le Soudan, après l’Egypte en appelle à une énième intervention de la communauté internationale. Il espère ainsi obtenir un remplissage prenant en compte ses préoccupations.
Le Premier ministre soudanais a écrit officiellement à l’Union africaine, aux Nations unies, à l’Union européenne et aux Etats-Unis pour requérir formellement leur médiation sur les eaux du Nil utilisées pour le remplissage du barrage de la Grande Renaissance (GERD). Cette annonce a été faite par le ministre soudanais des Affaires étrangères, Asma Mohamed Abdalla.
L’inquiétude du Premier ministre est, en effet, liée au fait que l’Ethiopie a annoncé la phase deux du remplissage du barrage (6 450 MW) construit plus en amont sur le Nil bleu. Le Soudan craint que ce second remplissage mette en péril sa sécurité hydraulique.
Le pays a en effet achevé la construction de son barrage sur fonds propre à plus de 80 %. Le projet de plus de 4 milliards $ avance depuis plusieurs années malgré l’inquiétude de ses deux voisins, l’Egypte et le Soudan notamment pour leur approvisionnement en eau.
Les négociations entamées pour déterminer l’impact du barrage sur les pays en aval dans un premier temps et les termes de son remplissage et de son exploitation plus récemment, n’ont pas abouti. Elles ont toujours débouché sur une impasse, malgré l’implication de toutes les parties à nouveau sollicitées par le Soudan.
Les experts craignent cependant que l’implication de ces médiateurs, même si elle est obtenue, ne produise pas de résultats significatifs.
Gwladys Johnson Akinocho
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