(Agence Ecofin) - Le Cameroun prévoit de construire d’ici à 2028 le barrage de Grand Eweng d’une capacité de 810 MW en collaboration avec la compagnie américaine Hydromine. La production de la centrale alimenterait le secteur de l’aluminium, une partie de la population camerounaise et le reste sera exportée vers le Tchad.
Le Cameroun vient de lancer le projet de construction du barrage hydroélectrique de grand Eweng d’une capacité de 810 MW. L’infrastructure d’une valeur estimée à 3 milliards $ sera implantée en partenariat avec la compagnie américaine Hydromine. Elle sera construite sur le fleuve Sanaga, dont elle sera la cinquième centrale hydroélectrique et entrera en service d’ici 2028. L'information est toutefois à prendre avec prudence car la compagnie Hydromine a déjà fait des annonces de grands projets au Cameroun, qui n'ont jamais abouti, notamment dans le domaine minier.
La puissance de l’infrastructure serait augmentée par la suite et passera à 1 000 MW selon Lucas Briger, le vice-président au développement et aux opérations chez Hydromine. « Le Grand Eweng était initialement destiné à l’alimentation du secteur de l’aluminium », a affirmé le responsable dans une interview. Il a ensuite été décidé qu’une partie alimenterait la population de 25 millions de Camerounais, dont la demande électrique est sans cesse croissante et que le reste serait exporté vers le Tchad notamment.
Le Cameroun qui a actuellement une puissance installée de 1,5 GW verra sa demande électrique passer à 3 GW d’ici 2035 selon le ministère de l’Energie. Hydromine est toujours à la recherche de partenariats pour la mise en œuvre du projet. Ces derniers devraient être connus d’ici la fin de l’année. La compagnie ambitionne de financer le projet avec 20 à 25 % de capitaux propres et 75 à 80 % de dettes. La production de la centrale sera probablement rachetée par ENEO la principale compagnie de distribution du pays.
La construction de ce barrage entre dans le cadre de la politique du gouvernement qui vise à produire 25 % de son énergie grâce au renouvelable d’ici 2035 et à exporter une partie de sa production vers ses voisins que sont le Tchad, la République Centrafricaine et le Nigeria.
Gwladys Johnson Akinocho
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