(Agence Ecofin) - Conçu en 2013 avant qu’un appel d’offres ne soit lancé 3 ans plus tard, le projet de barrage hydroélectrique Inga 3 sur le fleuve Congo n’a toujours pas démarré en 2020. Ce retard n’est pourtant pas lié aux nombreuses critiques concernant l’impact du projet sur les populations environnantes.
Jean-Leon Ngandu Ilunga (photo), ambassadeur de la RDC en Ethiopie, a laissé entendre que le projet de construction du barrage hydroélectrique Inga 3 sur le fleuve Congo, pourrait démarrer d’ici la fin de l’année. « Nous croyons que durant le mois prochain nous verrons des progrès concrets permettant le démarrage du projet d’ici la fin de l’année », a-t-il déclaré au média News24.
Sujet à de nombreuses critiques, le projet, ayant fait l’objet d’un appel d’offres depuis 2016, serait néfaste pour la population vivant sur les bords du fleuve Congo. « Avec la construction de ce barrage, de nombreuses communautés dont la survie dépend du fleuve vont devoir être transférées ailleurs. Non seulement les gens vont perdre leurs moyens de subsistance, mais en plus, vous pouvez être sûrs qu’ils ne seront jamais raccordés au réseau. Et quand bien même ils le seraient, ils n’auraient pas assez d’argent pour payer le courant », explique Siziwe Mota, de l’organisation environnementale International Rivers.
Malgré tout, le projet est repoussé depuis plusieurs années essentiellement pour des raisons financières et de nombreuses dissensions entre les différentes parties prenantes.
Il faut rappeler qu’un accord a été signé entre la RDC et l’Afrique du Sud pour ce projet qui permettrait d’apporter 2 500 mégawatts au mix énergétique sud-africain d’ici 2030. Seulement, cette entente deviendra caduque si le projet n’a pas démarré d’ici 2023.
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