(Agence Ecofin) - La préservation de l’environnement est importante pour le développement durable. C’est le message brandi par plusieurs associations sud-africaines de protection de l’environnement pour s’opposer à un permis de forages accordé à Eni et Sasol au large du Kwazulu-Natal.
Ce week-end deux ONG, South Durban Community Environmental Alliance (SDCEA) et le KZN Subsistence Fisherfolk Forum (KZNSFF), ont lancé une campagne intitulée « Non au forage pétrolier et gazier » au large de Richards Bay et Scottburgh en Afrique du Sud. Comme l’indique le thème, il s’agit d’une campagne destinée à alerter le public sur l’impact environnemental de la décision du ministère de l’Environnement, de la Pêche et des Forêts, d’autoriser Sasol et Eni à mener une campagne de forages dans les zones susmentionnées.
« Ce forage n’affectera pas seulement notre biodiversité marine et nos moyens de subsistance, mais il aggravera également le changement climatique. Le changement climatique est une question cruciale qui a des conséquences catastrophiques comme les conditions météorologiques extrêmes que nous observons avec le cyclone Eloise. Pour éviter cette situation, nous devons cesser d’investir dans les combustibles fossiles, mais plutôt dans les énergies renouvelables. L’Afrique du Sud ne doit pas oublier ses engagements internationaux, comme l’accord de Paris, pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre dans sa juridiction », a déclaré un activiste.
Malgré la demande de 47 groupes environnementalistes, dont SDCEA et KZNSFF pour empêcher cette décision, le gouvernement maintient sa position. Les environnementalistes assurent que des campagnes mensuelles seront mises en place pour sensibiliser et mettre plus de pression sur les autorités.
Le sud-africain Sasol est l’un des principaux investisseurs d’Afrique du Sud et y détient différentes infrastructures, dont la raffinerie NATREF. Quant à l’italien ENI, il mène des activités d’exploration et de production sur le territoire sud-africain à travers Eni South Africa BV depuis 2011. Les deux partenaires contrôlent ensemble le bloc ER 236, au large du Kwazulu-Natal. Le périmètre couvre une superficie de 82 117 km2.
Eni envisage de forer jusqu’à six puits en eau profonde dans le bloc, quatre puits dans une zone au nord du bloc qui s’étend sur 1 840 km2, dans des profondeurs d’eau allant de 1 500 m à 2 100 m et deux puits dans une zone au sud sur 2 905 km2, dans des profondeurs d’eau allant de 2 600 m à 3 000 m.
Lorianne Biaou