(Agence Ecofin) - Pour Kizza Besigye, leader du Forum for Democratic Change (FDC), la corruption est omniprésente et systémique dans la gestion du secteur pétrolier par le gouvernement du président Yoweri Museveni.
Il cite en particulier un projet de loi pétrolière adopté par le Parlement, qui donne les pleins pouvoirs au ministre du Pétrole de révoquer les permis, d'accorder, de négocier et d’approuver des accords pétroliers, ne laissant aucune place à un contrôle public.
«Aujourd’hui, la corruption n'est plus de la corruption ordinaire. Elle est systémique, elle est omniprésente et elle est couverte par le bureau de la Présidence au plus au niveau.» accuse-t-il, regrettant que les projets de lois initiaux aient été « torpillés » car ils impliquaient un contrôle par le Parlement.
« Tout le temps que nous aurons un gouvernement qui estime ne pas avoir de compte à rendre à la population, aucune loi pétrolière satisfaisante sera adoptée. » a déploré Kizza Besigye.
En réponse, le principal conseiller présidentiel Kirunda Kivejinja a affirmé que l’Ouganda ne gère pas son pétrole différemment des autres pays producteurs : « Dans l'ensemble du monde occidental, et dans tous les pays producteurs du pétrole, c’est le ministre qui décide parce qu'il est politiquement responsable. Mais les ministres n'agissent pas à leur gré. Un bon ministre ne fait rien sans s'assurer auprès de son personnel technique », a-t-il dit.