Algérie : Sonatrach compte injecter plus de 30 milliards $ dans la recherche et l’exploitation pétrogazière
(Agence Ecofin) - En décembre 2022, l’Algérie avait déjà révélé son ambition de doubler au terme de la nouvelle année, ses exportations gazières. Le pays veut ainsi renforcer sa position sur le marché énergétique régional.
En Algérie, Toufik Hakkar (photo), le PDG de la société publique du pétrole Sonatrach, s’est exprimé, samedi 7 janvier, sur la stratégie d’expansion de l’entreprise d’État. Cette dernière devrait, indique le responsable, investir plus de 30 milliards de dollars, à court et moyen terme, pour prospecter et produire plus de pétrole et de gaz.
Le financement s’inscrit « dans le cadre du plan quinquennal d’investissement de Sonatrach ». Celui-ci prévoit l’allocation d’environ 40 milliards de dollars de fonds, en vue « d’augmenter la production à court et moyen termes et préparer un portefeuille de projets » qui couvre essentiellement la monétisation du gaz et la contribution de l’Algérie à la transition énergétique.
Ainsi, 7 milliards de dollars devraient être investis par Sonatrach pour exécuter des programmes de raffinage, de pétrochimie et de liquéfaction de gaz naturel. À ceci s’ajoute un investissement supplémentaire d’un milliard de dollars prévu pour favoriser l’optimisation, via les énergies renouvelables comme le solaire et l’hydrogène vert, des sites de production et la réduction de leur empreinte carbone.
Sonatrach veut asseoir son rôle sur le marché énergétique international
Ces dernières semaines, les responsables de l’entreprise publique chargée des hydrocarbures ont indiqué leur volonté de renforcer la position stratégique de Sonatrach sur la scène énergétique régionale et internationale.
Ce rôle s’est considérablement accru depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine et l’engagement des pays européens à se passer du gaz russe. Dans ce contexte, Sonatrach avait annoncé début mars 2022 qu’elle allait œuvrer à relever sa production de gaz naturel notamment, pour « soutenir ses partenaires ».
Bien que de nombreux spécialistes ont souligné l’impossibilité pour l’Algérie de tenir à long terme, un rôle de premier plan sur l’échiquier énergétique régional, à moins d’envisager des possibilités prenant en compte la monétisation du gaz de schiste, Sonatrach compte livrer plus de gaz au marché européen.
« Sonatrach entend continuer à développer son potentiel gazier, afin de fournir des volumes supplémentaires aux marchés nationaux et internationaux, notamment le marché européen », a ainsi déclaré Toufik Hakkar.
La compagnie compte notamment sur la mise en service, cette année et l’année prochaine, de nouveaux périmètres pétrogaziers comme les champs Hassi R’mel, Hamra, Ohanet et Touat, entre autres.
Abdel-Latif Boureima
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