(Agence Ecofin) - En Ethiopie, le sous-secteur floricole envisage de partir à la conquête du marché nord-américain.
Selon Girum Abebe, directeur régional de la compagnie aérienne Ethiopian Airlines, la mise en place d’un vol cargo vers les villes de Miami, Los Angeles ou New York, est actuellement en cours d’évaluation pour faciliter les exportations éthiopiennes de fleurs coupées vers cette destination.
D’après le dirigeant, cette nouvelle aventure vers le marché nord-américain nécessitera la révision des traités portant sur les services aériens existant entre le pays, le Canada et les USA ; et s’explique notamment par les opportunités offertes par cette région.
En effet, si le pays envoie actuellement 90% de ses embarquements vers les Pays-Bas pour réexportation vers le vieux continent, il veut également tirer profit à l’image de pays comme l’Equateur et la Colombie, d’un marché nord-américain qui s’affiche comme l’un des principaux importateurs mondiaux de produits horticoles.
« Beaucoup de personnes ne le savent pas, mais le marché des fleurs est fortement globalisé. En Ethiopie, le secteur se porte bien en raison de la main-d’œuvre à bas prix comparativement au Kenya et du climat favorable qui permet d’enregistrer une bonne floraison.», indique Cindy van Rijswick, analyste du secteur floricole à la Rabobank.
Employant environ 180 000 personnes dont 85% de femmes, la floriculture se pratique actuellement sur 2 000 hectares, une superficie qui devrait être augmentée de 6 100 hectares à terme, d’après les objectifs du gouvernement éthiopien.
Le pays a perçu au terme de l’année fiscale 2016/2017, 218 millions $ grâce à l’exportation de fleurs coupées.
Espoir Olodo
Meknès, Maroc.