(Agence Ecofin) - Le 15 août, Hakainde Hichilema a remporté un scrutin au cours duquel il affrontait pour la 3e fois, le président sortant Edgar Lungu. Ce nouveau changement de régime intervient dans un contexte marqué par une crise de la dette et une inflation qui a détérioré le climat social.
L’ancien opposant zambien Hakainde Hichilema est désormais officiellement le nouveau président du pays. L’homme de 59 ans a prêté serment ce mardi 24 août devant des milliers de partisans réunis dans le stade des héros pour assister à l’investiture de leur champion.
Homme d’affaires autodidacte, Hichilema avait largement remporté l’élection présidentielle, devançant son adversaire, le président Edgar Lungu, de plus d’un million de voix. Contesté au sein d’une grande partie de l’opinion publique de son pays, celui-ci a très tôt reconnu sa défaite, calmant ainsi les craintes d’éventuelles tensions post-électorales.
Our speech is posted here https://t.co/ywzg3Ym7hb
— Hakainde Hichilema (@HHichilema) August 24, 2021
Thank you Zambia for turning out in numbers. We are eternally grateful to your confidence in us.
Si le désormais ancien opposant qui s’était déjà présenté cinq fois à la présidentielle sans succès était connu pour sa virulence contre le mode de gestion de son prédécesseur, il aura désormais à faire face à d’énormes chantiers laissés par Edgar Lungu. En premier, une dette importante qui a plongé le pays dans une situation de défaut de paiement à fin 2020. Une situation à laquelle s’ajoutent les difficultés énergétiques et agricoles liées à la sécheresse, ainsi que la pandémie de covid-19 sur fond d’inflation.
« Je jure de remplir fidèlement et avec diligence mes devoirs », a déclaré solennellement le nouveau chef d’Etat. Et d’ajouter, en s’adressant à ses partisans : « nous avons montré au monde entier la résilience de notre démocratie […] La baisse du coût de la vie sera bientôt une réalité ».
Déjà, les premiers mois du mandat du nouveau dirigeant seront décisifs. En effet, il devra poursuivre les négociations entamées par son prédécesseur pour obtenir un soutien financier du FMI, adossé à un programme de réformes. En cas d’obtention rapide d’un programme, le dirigeant pourrait envoyer un signal positif à des créanciers internationaux qui avaient fait de l’accord avec le FMI, une condition essentielle pour la poursuite des négociations avec Lusaka concernant sa dette.
Moutiou Adjibi Nourou
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