(Agence Ecofin) - Le 17 novembre dernier, le Premier ministre Abiy Ahmed annonçait la création d’un comité de lutte contre la corruption, composé de 7 membres. Quelques semaines après sa mise en place, il a déjà reçu de nombreuses plaintes et procédé aux premières interpellations.
En Éthiopie, Tewodros Bekele, directeur général des Services de sécurité financière (EFSS), organe chargé de lutter contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, a été mis aux arrêts. L’annonce a été faite par les autorités éthiopiennes le vendredi 2 décembre.
በብሄራዊ ደህንነት አገልግሎት ውስጥ በተለያየ ደረጃ ያሉ የስራ ሃላፊዎች፣ ፖሊስ፣ ዓቃቤ ህግና ዳኞች በቁጥጥር ስር ውለው ማጣራት እየተካሄደባቸው ነው። በወንጀሉ ተጠርጥረው ከሃገር የሸሹ ግለሰቦችንም ወደ ህግ ለማቅረብ
— FDRE Government Communication Service (@FdreService) December 2, 2022
L’arrestation du responsable s’inscrit dans le cadre d’une opération du Comité national de lutte contre la corruption (NACC). Créé en novembre, l’organe gouvernemental aurait déjà permis d’arrêter plusieurs hauts fonctionnaires dont des responsables de l'administration foncière et de la gestion des logements publics, des institutions de sécurité et de justice, du secteur financier, ainsi que des bureaux des recettes publiques et des douanes.
À sa création, la NACC a reçu pour mission de débarrasser le pays de la « menace pour la sécurité nationale » que représente la corruption. D’après le 1er ministre Abiy Ahmed, la corruption est un « parasite qui ronge un pays de l'intérieur et épuise ses ressources », avec la complicité de certaines autorités en collaboration avec des « courtiers et des investisseurs cupides ». Pour y mettre fin, la NACC rassemble 7 membres dont Gedion Timothewos, le ministre éthiopien de la justice, et Temesgen Tiruneh, le directeur général du National Intelligence and Security Service (NISS).
Avec un score de 39 sur 100 selon le classement 2021 de l’ONG Transparency International, l’Ethiopie se classe au 87ème rang mondial des pays selon le niveau de corruption. Bien que le pays ait évolué dans le classement depuis 2012, l’institution estime que le « recul en matière de libertés civiles menace d'annuler tous les progrès antérieurs ».
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