(Agence Ecofin) - En vue d’accroître et à d’améliorer les services en Afrique francophone, Abidjan sert de cadre les 21 et 22 juin à une table ronde régionale sur la gouvernance et les outils dans le domaine des infrastructures, indique un communiqué du Groupe de la Banque mondiale. Dans ce cadre, des représentants du gouvernement, des banques multilatérales de développement, du secteur privé et de la Société civile sont dans la capitale ivoirienne pour discuter de cette problématique.
Organisé conjointement par la Banque mondiale et la Banque africaine de développement (BAD), cet événement vise à stimuler les investissements dans les infrastructures en comblant les lacunes en matière de gouvernance, en présentant des outils pour une meilleure évaluation des projets, la transparence, l'analyse fiscale et le renforcement des capacités.
Cette table ronde comprend une session politique de haut niveau diffusée sur le Web, des sessions plénières sur des sujets d'actualité, des sessions en petits groupes présentant des études de cas de projets réussis et reproductibles, et plusieurs sessions consacrées à des outils concrets pour construire à l'avenir, des infrastructures adaptées au continent africain.
L’on indique par ailleurs que cet événement qui se tient pour la seconde fois, s'inscrit dans la continuité de l'ambitieux programme de la première table ronde qui s'est tenue au Cap, en novembre 2017, vise particulièrement l'Afrique francophone et que, d'autres suivront dans d'autres régions du continent au cours des prochains mois.
Pour situer l’enjeu de cette rencontre, Pascale Dubois, vice-présidente de l'Intégrité au sein du Groupe de la Banque mondiale, par ailleurs, oratrice principale de cette table ronde, souligne que « jusqu'à présent, c'est le secteur public qui a fourni la majeure partie des investissements dans les infrastructures, compte tenu de leur nature intrinsèque de bien public. Pourtant, les ressources sont mises à rude épreuve dans le monde entier, à mesure que les budgets s’amenuisent. Dans le même temps, les gouvernements se sont également engagés à atteindre les Objectifs de développement durable, qui sont liés de manière très importante aux infrastructures ».
Et de poursuivre : « Nous devons voir la réalité en face : il est peu probable que le financement provenant des institutions de développement et des bailleurs de fonds suffise à combler le manque d'infrastructures. Nous voulons nous assurer que les projets sont commercialement viables et attrayants pour le secteur privé, qu'ils sont viables sur le plan financier, qu'ils représentent un bon rapport qualité-prix, qu'ils peuvent être mis en œuvre et qu'ils sont achetés et entretenus avec intégrité.»
Stéphane Billé
Abidjan, Côte d'Ivoire. Une plateforme de mise en relation entre les entreprises allemandes et leurs homologues de l’Afrique francophone.