(Agence Ecofin) - Le comité de veille économique marocain (CVE) a procédé, le jeudi 21 mai, au lancement de deux fonds de garantie de crédits afin de relancer l’activité des entreprises. L’objectif visé est de mobiliser, au cours du second semestre 2020, « les financements nécessaires pour l’impulsion d’une dynamique économique qui agirait positivement sur l’emploi, sur les délais de paiement et pour rétablir la confiance entre partenaires économiques », rapporte le site d’info marocain Menara.
Il s’agit des fonds « TPE relance » et « Damane relance ».
En ce qui concerne le Fonds « TPE relance », il accorde une garantie de l’Etat à hauteur de 95% pour les crédits de relance de l’activité et concerne les très petites entreprises (TPE), commerces et artisans dont le chiffre d’affaires est inférieur à 10 millions de dirhams (environ 1 million $). Il est à noter que ces crédits peuvent représenter 10% du chiffre d’affaires annuel.
Concernant le fonds « Damane relance », il accorde une garantie de l’Etat variant entre 80% et 90% en fonction de la taille de l’entreprise. Cette garantie couvre les crédits accordés pour la relance de l’activité des entreprises dont le chiffre d’affaires est supérieur à 10 millions de dirhams, et les grandes entreprises dont le chiffre d’affaires est supérieur à 500 millions de dirhams (environ 50 millions $).
Ce dispositif vise à financer le besoin en fonds de roulement des entreprises avec un taux d’intérêt maximum de 4%. Quant au remboursement des crédits, il peut s’étaler sur une période de sept ans avec deux ans de délai de grâce.
Les autorités marocaines ont par ailleurs fait savoir que dans le souci de contribuer à réduire les délais de paiement de ces prêts, 50% du crédit doit servir au règlement des fournisseurs.
Ce mécanisme prendra en compte tout le spectre des entreprises publiques et privées, négativement impactées par la crise sanitaire de la Covid-19.
Selon un rapport de la Banque mondiale datant de 2018, les PME représentent 90 % des entreprises au Maroc. Elles contribuent à plus de 20% du PIB et 50% de l’emploi total du pays.
André Chadrak
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