(Agence Ecofin) - L’Angola devrait passer de la catégorie des pays les moins avancés de la planète (PMA) à celle des Etats à revenu intermédiaire (PRI) à l’horizon 2021.
L’information a été portée au public dimanche dernier par le ministre angolais du commerce à Buenos Aires, en Argentine, lors d'une réunion en marge de la 11ème conférence de l'Organisation mondiale du commerce (OMC).
Dans ce cadre, le deuxième producteur de pétrole d’Afrique dont le revenu moyen par habitant est estimé à plus de 3440 $ en 2016, selon la Bad, peaufine l’élaboration de sa stratégie pour que cette transition se passe sans biais, a indiqué le ministre Joffre Van-Dúnem (photo).
Ainsi, se référant au plan d’action d'Istanbul en faveur des PMA (2011-2020), adopté en mai 2011, le dirigeant a demandé que les mesures et avantages liés à ce statut soient progressivement supprimés dans le cadre d'une stratégie de transition sans heurt, en tenant compte de la situation spécifique du pays en termes de développement.
Mais, le passage vers cet échelon pourrait connaitre quelques entraves, eu regard aux inégalités croissantes sur lesquelles surfent une économie angolaise socialement contrastée et fortement dépendante du brut.
La grosse interrogation reste de savoir si l’arrivée de Joao Lourenço, saluée par la communauté et qui semble donner un nouveau souffle à la troisième économie d’Afrique subsaharienne, impulsera sur les cinq prochaines années le coup d’accélérateur nécessaire pour atteindre l’inclusion économique et financière tant attendue.
Fiacre E. Kakpo
Johannesburg, Afrique du Sud : « Faire place au changement : façonner la prochaine ère de prospérité de l’Afrique »