(Agence Ecofin) - Les ministres africains des Finances et de l’Economie se réuniront dans la capitale éthiopienne pour parler de lutte contre la pauvreté. La Société civile africaine plaide pour une meilleure fiscalité comme alternative à un accès difficile au marché international de la dette.
Les ministres africains des Finances, de la Planification et du Développement économique se réunissent du 15 au 21 mars prochains à Addis Abeba dans le cadre de la cinquante-cinquième session de la Commission économique pour l'Afrique (CEA). Ils devraient discuter des voies et moyens pour de nouveau inverser la courbe de la pauvreté.
Cette rencontre se déroule alors que l’Afrique fait face à une convergence de crises, notamment la pandémie de Covid-19 dont les effets macroéconomiques continuent de peser sur la reprise économique des pays dans la région, la guerre en Ukraine qui a un impact notable sur le développement de l'Afrique, et les changements climatiques qui posent un risque difficile à surmonter.
Selon les chiffres repris par la CEA, la pandémie a poussé 62 millions d'Africains supplémentaires dans la pauvreté en 2020, et il était prévu que 149 millions d'autres tombent dans la pauvreté à fin 2022.
Le continent, bien que riche en ressources naturelles, abrite désormais plus de la moitié des pauvres du monde, avec 546 millions de personnes vivant dans une extrême pauvreté.
Dans le même temps, le continent peine à mobiliser des ressources pour financer ces objectifs. Les marchés locaux des capitaux sont modestes et offrent des ressources courtes et disponibles en devises locales, et l'accès aux marchés internationaux des capitaux est fragilisé par une perception négative qui a mis en difficulté des pays comme le Ghana, le Nigeria ou encore l'Afrique du Sud.
Plusieurs organisations non gouvernementales plaident pour que davantage de mesures soient prises par rapport à la fuite des ressources fiscales hors du continent. A fin 2022, le groupe africain au siège de l’ONU a adopté une résolution pour des négociations pour une meilleure fiscalité internationale dans le cadre des Nations unies.
Cela semble être une alternative sérieuse à la difficulté à faire évoluer la perception négative du continent sur le marché international des capitaux, et qui l’empêche d’être capable de mobiliser facilement des ressources pour le financement de son développement.
Abidjan, Côte d'Ivoire. Une plateforme de mise en relation entre les entreprises allemandes et leurs homologues de l’Afrique francophone.