(Agence Ecofin) - En Côte d’Ivoire, le secteur de la transformation de cacao est sur une pente positive depuis plusieurs années. Alors que le pays en est le premier producteur mondial, la gestion de l’approvisionnement en matières premières reste un défi.
En Côte d’Ivoire, les broyeurs de cacao ne seront plus autorisés à accumuler des stocks de la matière première au-delà des limites autorisées dans leurs contrats durant la campagne principale courant d’octobre à mars. C’est ce qu’a indiqué le Conseil du Café-Cacao (CCC), le 27 octobre dernier.
Jusqu’ici les transformateurs jouissaient d’une dérogation qui leur permettait d’acheter suffisamment de cacao pour couvrir 45 jours d’opérations de broyage afin de garantir un approvisionnement régulier en fèves et une activité continue.
Selon Yves Brahima Koné, directeur général du Conseil du Café-Cacao (CCC), cette disposition n’est pas applicable en raison de la situation de rareté de la fève. La récolte principale devrait en effet chuter de 25 % à 1,4 million de tonnes en raison notamment de conditions météorologiques défavorables. « Nous sommes contraints de prendre cette décision difficile. Il n’y aura pas assez de cacao pour tout le monde », a indiqué M. Kone.
Du côté des acteurs concernés par cette mesure, on craint que l’abolition de la dérogation ne vienne couper l’élan des usines qui en ont profité pour tourner à plein régime depuis deux ans afin de faire face à l’augmentation des coûts opérationnels en Europe liée à la hausse du prix de l’énergie.
« Nos stocks se reconstituent très lentement, et si nous ne pouvons pas acheter au-delà des limites autorisées, ce sera catastrophique pour tous les broyeurs de cacao », a confié à Reuters, une source au sein de l’industrie ayant requis l’anonymat.
Pour rappel, la Côte d’Ivoire affichait en 2022, une capacité installée de broyage de cacao de 972 000 tonnes contre 706 000 tonnes en 2017 selon les données du gouvernement.
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