(Agence Ecofin) - La société Economist Intelligence Unit (EIU) spécialisée dans l’exécution d’analyses, de fourniture de prévisions et de conseils, a indiqué que l’Angola demeurera largement tributaire des revenus pétroliers dans les prochaines années. Ceci, bien que les autorités angolaises annoncent des mesures pour réduire la dépendance de l’économie aux recettes pétrolières à travers un vaste programme de diversification annoncé pour s’étaler sur les cinq prochaines années.
D’ailleurs, pour l’EIU, ce programme est faible et les mesures qu’il contient ne répondent pas aux besoins de l’économie. Par conséquent, la croissance économique qui était en moyenne de 4,7% entre 2011 et 2015, sera de 2,7% cette année, 2,4% en 2018 et 2019, puis 2,5% en 2020. La moyenne sur les cinq prochaines années sera de 2,5%.
Dans un contexte où l’économie peine à s’adapter à la faiblesse des prix du pétrole, la croissance économique enregistrée résultera notamment d'une augmentation des dépenses publiques et de celles liées à la consommation des ménages.
Toutefois, le document a indiqué que la croissance économique pourrait être plus élevée sur la période si le nouveau président, Joao Lourenço (photo), approuve les réformes structurelles, comme l'ont suggéré les experts du Fonds monétaire international.
Les auteurs de l’étude ont, par ailleurs, déploré que la mise en œuvre d'investissements hors hydrocarbures, continuera d'être entravée par l'absence de réformes, la lourdeur administrative et l'augmentation des arriérés envers les entreprises fournissant des services à l'Etat.
Olivier de Souza