(Agence Ecofin) - Dans une déclaration publique hier samedi 23 octobre, la coordination de la société civile d’Arlit, au Niger, s’est attaquée à l’opérateur français Orano. Elle l’accuse de manquements graves lors de l’arrêt d’exploitation de la mine d’Akouta (Cominak).
La coordination de la société civile de la commune d’Arlit au Niger met la pression sur les autorités et le parlement quant au cas de la mine d’uranium d’Akouta, fermée fin mars 2021. Après une lettre ouverte au chef de l’Etat en mai, elle a fait hier une sortie publique pour accuser le groupe français Orano de léser les populations environnantes.
Actu Niger - Fermeture de la COMINAK : déclaration de la coordination de la société civile d’Arlit https://t.co/lq4JadBFUQ pic.twitter.com/WljiGinMDp
— Afropages (@Afropages) October 24, 2021
Concrètement, Orano, opérateur principal et seul actionnaire étranger depuis le retrait du Japonais Ourd, est accusé de ne pas vouloir payer sa part de financement du réaménagement du site (25 milliards FCFA sur environ 95), et d’essayer de revendre à la place les objets et la ferraille récupérés sur le site.
Il lui est aussi reproché de « faire diversion » en mettant en œuvre des organes et des actions sans impact réel dans le processus de réaménagement (ateliers de sensibilisation, comités de suivi, etc.). Une diversion qui, selon la société civile, vise à cacher un non-respect des procédures réglementaires de démantèlement et de fermeture. Les voies d’accès et les bouches d’aérations de la mine auraient simplement été bouchées, ce qui a entrainé l’inondation des 650 km de galerie contenant encore du matériel à risque. Ce qui fait craindre une contamination des nappes phréatiques de toute la région d’Agadez.
#Niger : La coordination de la société civile de #Arlit pointe de doigt la COMINAK
— Mamane Kaka Touda, (@ToudaKaka) November 11, 2020
Dans une lettre adressée au DG de la #COMINAK, la coordination de la société civile d'Arlit demande à ladite société de prendre une batterie de mesures contenues ci-dessous ici ??? pic.twitter.com/PwqhmIoVur
La coordination alerte également sur une spoliation des travailleurs indirects de la COMINAK pour lesquels aucun projet de reconversion n’aurait été prévu après la cessation brutale des activités. Elle demande une meilleure transparence dans la conduite du plan de réaménagement et le respect de la responsabilité financière de chaque partie. Elle souhaite aussi que la mine soit ré-ouverte pour tenter d’en retirer les engins et autres matériels enfouis, dans une logique d’assainissement et de valorisation.
*Compagnie minière d’Akouta, filiale nigérienne d’Orano dans le cadre de l’exploitation de la mine
Feriol Bewa
Sofitel Manhattan, NY, USA