(Agence Ecofin) - En Afrique du Sud, les créanciers de la Land Bank, principal organisme public de financement de l’agriculture, ont proposé leur coup de main pour l’aider à faire face à la crise de défaut de paiement qu’elle traverse actuellement. En effet, la banque n’a pas réussi à rembourser deux programmes d’obligations d’un coût total de 50 milliards de rands (2,6 milliards $).
Parmi les créanciers figure la Futuregrowth Asset Management qui a signalé qu’elle travaillerait de concert avec la Land Bank et d’autres fournisseurs de services financiers afin d’améliorer l’état de ses liquidités. « Faire sortir la Land Bank de cette situation demande un engagement coordonné, rapide et constructif de la part de toutes les parties prenantes », indique l’organisme financier.
Toujours dans cette logique, la Société de développement industriel (IDC) a aussi souligné qu’elle poursuivrait la collaboration avec la Land Bank étant donné qu’elles opèrent toutes les deux sur le segment du financement agricole.
Cette démarche des débiteurs s’explique notamment par l’importance de la Land Bank pour le secteur agricole sud-africain. Avec un portefeuille de prêts estimé à près de 45,2 milliards de rands (2,4 milliards $), la Land Bank fournit 30 % des prêts totaux pour le secteur dans le pays.
Pour rappel, les problèmes de la Land Bank arrivent à un moment particulièrement sensible pour l’économie sud-africaine touchée de plein fouet par le coronavirus. Le gouvernement a d’ailleurs annoncé récemment un plan de relance de 26 milliards $, soit 10 % du PIB du pays.
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