(Agence Ecofin) - Durant les trois prochaines décennies, les règles du commerce international devront être assouplies afin de permettre aux populations se trouvant dans les zones défavorisées d’avoir accès aux produits agricoles. C’est ce rapporte Bloomberg qui cite une étude publiée récemment dans la revue Nature Sustainability par un groupe de scientifiques européens et américains sur le climat et les économistes des ressources.
D’après le groupe d’experts, la hausse de la demande alimentaire mondiale sous l’effet de la croissance démographique, devrait conduire à une augmentation des surfaces agricoles cultivées de 100 millions d’hectares, soit l’équivalent de la superficie de l’Egypte.
Les trois céréales majeures comme le blé, le maïs et le riz qui couvrent 583 millions d’hectares à travers le monde, devraient connaître une hausse de 20% de leur volume échangé d’ici 2050, sous l’effet du changement climatique.
Avec cette expansion agricole massive qui devrait doubler la production agricole mondiale, il reviendra aux décideurs politiques de favoriser les flux commerciaux afin que les matières premières agricoles arrivent aux bons endroits, indiquent les experts.
« La seule manière de protéger les flux et garantir la sécurité alimentaire est de rendre le commerce aussi libre que possible entre les pays disposant de ressources hydriques abondantes et ceux faisant face à la rareté », a confié à Bloomberg, Amanda Palazzo, économiste à l'Institut international d'analyse de systèmes appliqués (IIASA) et co-auteur du rapport.
« Une hausse et la libéralisation du commerce sont souvent perçues comme ayant un impact négatif sur l’environnement et sur l’accès des communautés défavorisées aux produits alimentaires. Toutefois, nos recherches montrent qu’un accroissement du commerce mondial pourrait aussi aider à atteindre les futurs objectifs de développement durable en termes de sécurité alimentaire et de préservation de l’eau », explique l’étude.
Espoir Olodo
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.