(Agence Ecofin) - Le Niger souffre d’un taux d’électrification qui compte parmi les plus bas du monde. Dans ce contexte, le projet Kandadji vise à accroître la production d’énergie, mais également des denrées agricoles dans ce pays sahélien qui subit de plein fouet les affres du changement climatique.
Le parlement nigérien a entériné, mardi 20 avril, le projet de loi autorisant la ratification d’un accord de financement pour le projet de Kandadji. Cet accord devrait permettre d’injecter environ 82 milliards FCFA dans la réalisation de ce programme qui vise à assurer la régénération des écosystèmes et l’augmentation des productions agricoles et d’énergie, à travers la construction d’un barrage de régulation sur le fleuve Niger.
Dans les détails, cette ratification porte sur un financement additionnel de 150 millions $ de l’Association internationale de développement (IDA) – institution du groupe de la Banque mondiale - pour une extension de la période du projet jusqu'en 2026. Le délai d’achèvement des travaux relancés en mars 2019 était prévu pour 2025.
La finalisation du barrage de Kandadji (le tout premier barrage hydroélectrique du pays) devrait permettre au Niger de sortir de la dépendance énergétique qui se traduit par des coupures de courant intempestives en période de forte chaleur, et de rehausser son taux d’électrification qui se situe actuellement à environ 19 %, soit le plus bas de l’espace UEMOA. Le barrage devrait pouvoir contribuer également à l'irrigation de milliers d'hectares de terres agricoles et constituer une réponse à l’insécurité alimentaire chronique.
D’un coût total estimé à environ 700 milliards de francs CFA, le projet de Kandadji est financé par la Banque africaine de développement, la Banque mondiale, la Banque islamique de développement et l’Agence française de développement.
Mawulolo Ahlijah