(Agence Ecofin) - Au Nigéria, les compagnies de distribution d’électricité (Discos) s'opposent à la décision du gouvernement de vouloir contrôler leurs comptes, affirmant que cela reviendrait à les nationaliser.
Il faut tout d’abord rappeler que l’exécutif a précédemment déclaré vouloir accéder à ces comptes en raison de la faible performance des Discos en rapport avec leurs versements mensuels. A la fin de l’année écoulée, le directeur général de Market Operator, branche de la Transmission Company of Nigeria (TCN), Moshood Saleeman, a affirmé : « Nous percevons des Discos environ 30% des versements qui nous sont dus. Ceci n’est pas suffisant. En fait, ils sont même inférieurs à 30%. Ceci doit changer pour le bien de l’industrie. »
En réponse à ceci, le directeur du service de recherche de l’Association des distributeurs d’électricité nigérians (ANED), Sunday Oduntan a affirmé que « toute tentative de contrôler les comptes des Discos équivaudrait à la nationalisation ou l’expropriation de celles-ci ».
« Par ailleurs, cela enverrait un message négatif aussi bien aux investisseurs locaux qu’internationaux suggérant que le Nigéria n’est pas ouvert aux investissements dans le secteur privé », a-t-il poursuivi.
Pour rappel, la décision du gouvernement d’accéder aux comptes des Discos est intervenue après qu’il ait été découvert que ces compagnies doivent 107 milliards de nairas à des fournisseurs de services détenus par l’Etat. Parmi ceux-ci la Nigerian Bulk Electricity Trading (NBET) qui révèle que les Discos se sont acquittées de moins de 40% de leurs dettes en 2016.