(Agence Ecofin) - En fin de semaine dernière, Aimé Ngoy Mukena (photo), le ministre congolais en charge du pétrole a déclaré que le droit positif en vigueur dans le pays n’interdit pas l’exploration du pétrole dans les aires protégées. Ceci après que le journal allemand Die Tageszeitung a révélé que le président Kabila a autorisé l'exploration du parc national de Salonga, la plus grande réserve de forêt tropicale pluviale d’Afrique, un site du patrimoine mondial de l’UNESCO. C’est aussi la deuxième plus grande forêt tropicale au monde.
« La loi nous permet d’explorer dans n’importe quelle partie du pays. », a-t-il affirmé selon des propos rapportés par Reuters.
Le responsable a également refusé de confirmer l’information selon laquelle le chef de l’Etat a autorisé une campagne d’exploration dans la zone. Il a aussi ajouté qu’une fois que le pétrole sera découvert dans une région sensible, « le gouvernement réunira l’ensemble des ministres et des experts pour évaluer les dangers d’une exploitation».
La Salonga couvre une superficie de 33 350 km2 et abrite des espèces rares notamment des bonobos, des éléphants de forêt, des chimpanzés nains et des paons du Congo.
Il faut rappeler que Kinshasa qui nourrit depuis quelques années, une forte ambition de développer une industrie pétrolière forte, se heurte souvent aux organisations de défense de la nature car ses réserves sont pour la plupart, situées dans des aires protégées. C’est le cas du parc national des Virunga qui regorgerait d’un fort potentiel en hydrocarbures, selon des campagnes exploratoires. Certaines compagnies exploratoires comme Soco international et Total sont contraintes d’explorer les alentours du parc.
Olivier de Souza