(Agence Ecofin) - En Afrique du Sud, une décision de justice vient de suspendre la signature des 27 contrats de rachat d’électricité renouvelable auprès de producteurs indépendants, d’une valeur estimée à 4,7 milliards $. Ce nouveau développement de la saga qui dure depuis deux ans, vient jeter un nouveau doute sur le dénouement de cette crise.
La décision fait suite à une demande introduite par l’Union nationale des métallurgistes de l’Afrique du Sud (NUMSA) qui affirme que la signature des contrats entraînera un excédent énergétique. Cette situation pourrait engendrer, selon l’organisation, une réduction de l’utilisation des centrales à charbon et donc une réduction des effectifs dans la branche minière, ainsi qu’une hausse de coût de l’électricité, car le renouvelable est plus cher que le charbon.
« Les conséquences de tous ces facteurs pourraient avoir des effets néfastes sur la classe ouvrière et les couches les plus défavorisées.», a affirmé la NUMSA dans un communiqué. Environ 30 000 ménages pourraient être touchés, selon elle.
Il s’agit du énième report de la signature de ces contrats depuis 2016. L’Eskom, la compagnie en charge de la fourniture électrique avait décidé en effet que la signature de ces contrats nuirait à son équilibre financier et avait suspendu le programme gouvernemental, malgré les nombreuses oppositions du gouvernement.
Le 8 mars dernier, le ministre de l’énergie avait avancé une nouvelle date de signature des contrats pour le 17, au grand soulagement des investisseurs et des porteurs de projets qui commençaient à perdre patience.
L’organisation qui a obtenu une décision d’urgence auprès de la Haute Cour de North Gauteng, vient ainsi de suspendre une nouvelle fois le programme national de mise en place de centrales d’énergies renouvelables par des producteurs indépendants (REIPPP).
La cour devrait entendre les différentes parties, le 27 mars prochain, selon le plaignant.
Gwladys Johnson Akinocho