(Agence Ecofin) - Les subventions généralisées aux produits alimentaires et aux carburants, qui profitent jusqu’ici à toutes les couches de la société, devraient être remplacées par des transferts financiers ciblant les personnes les plus vulnérables.
Le gouvernement ivoirien s’est engagé à remplacer le système de subventions universelles aux produits alimentaires et aux carburants par des transferts financiers ciblant les couches les plus vulnérables de la société, pour bénéficier de financements de la part du Fonds monétaire international (FMI), a rapporté Bloomberg, lundi 8 mai, citant un responsable de l’institution financière multilatérale.
« Le gouvernement ivoirien s'est engagé à remplacer les subventions généralisées aux carburants et aux denrées alimentaires par des transferts ciblés », a déclaré le représentant résident du FMI en Côte d'Ivoire, Kadima Kalonji.
Il a également précisé que les autorités se sont engagées à « élargir le filet social », indiquant que la Côte d’Ivoire « dispose d'une marge de manœuvre pour augmenter la taxe sur la valeur ajoutée et revoir les exonérations de l'impôt sur les sociétés ».
M. Kalonji a d’autre part fait remarquer que la dette du pays reste soutenable.
« La Côte d'Ivoire n'a qu'un risque modéré de surendettement, et n'aura pas besoin de restructurer sa dette pour accéder aux financements (du FMI) », a-t-il dit.
Le FMI avait annoncé, début avril dernier, être parvenu à un accord avec le gouvernement ivoirien sur un programme de financement de 3,5 milliards de dollars pour soutenir les réformes visant à assurer une transformation économique plus profonde du pays.
L’institution a également précisé que la Côte d’Ivoire a subi les contrecoups de l'invasion de l'Ukraine par la Russie et le resserrement des politiques monétaires à l’échelle internationale, qui ont renforcé les déséquilibres macroéconomiques du pays.
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