(Agence Ecofin) - En Ethiopie, une guerre oppose depuis plus d’un an le Front de libération du peuple tigréen à l’Etat fédéral, avec pour conséquences, en dehors des pertes en vies humaines, des millions de déplacés et un risque de famine dans certaines zones. L’économie n’est pas épargnée.
La guerre entre l’Etat fédéral et le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) a causé des dommages évalués à 1,6 milliard de birrs (31,9 millions $) au réseau électrique éthiopien, depuis juillet 2021. C’est ce qu’a déclaré, ce mercredi 9 février, le porte-parole de l’agence nationale éthiopienne en charge du secteur électrique (Ethiopian Electric Power-EEP), qui précise que deux régions sont concernées, en l’occurrence Amhara et Afar.
C’est aux combattants du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) que l’agence attribue les dégâts causés. « Le groupe terroriste TPLF a endommagé et pillé les infrastructures électriques dans les deux régions », assure en effet Moges Mekonnen, responsable de la communication de l’EEP, cité par la presse locale.
L’impact de ces dégâts sur l’approvisionnement électrique des régions d’Amhara et d’Afar n’est pas connu, mais des travaux de réparation ont été entrepris sur le réseau, indique l’agence.
Lancée en novembre 2020 dans la seule région du Tigré, la guerre qui oppose Addis-Abeba aux forces tigréennes s’est depuis étendue à d’autres régions dont les deux suscitées. Si les combats ont néanmoins perdu en intensité depuis quelques mois, avec des appels au dialogue des deux côtés, le rapport de l’EEP, quoique limité au secteur électrique, donne une idée du coût global assez élevé de ce conflit qui n’est pas encore terminé.
Emiliano Tossou
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