(Agence Ecofin) - Dans un rapport publié jeudi, la banque centrale de la RDC rapporte que la production cuprifère du pays a augmenté de 8,2% à 296 717 tonnes, en glissement annuel au premier trimestre 2018.
Pendant ce temps, la production de cobalt a augmenté de 34,4% à 23 921 tonnes et celle de l’or de 9,7% à 8 549 kg.
Si les résultats pour le premier trimestre sont positifs, la probabilité pour que le premier producteur mondial de cobalt (et leader du cuivre en Afrique), réédite les mêmes performances pour l’année globale est faible.
En effet, l’industrie minière traverse une période difficile depuis la promulgation en mars dernier du nouveau code minier.
Les grandes compagnies minières, y compris Glencore, Randgold ou encore China Molybdenum, ont rejeté certaines clauses de la nouvelle charte et ont proposé au gouvernement de les revoir pour en assurer «l’efficacité et la légalité».
Les négociations avec l’Etat ayant abouti à une impasse, les compagnies menacent le gouvernement de poursuites judiciaires, et le mettent en garde contre d’éventuelles pertes qui pourraient résulter de la fermeture de certaines mines et de la suspension de certains projets.
L’affaire n’est pas près de connaitre un dénouement, alors que l’Etat congolais refuse d’accepter les requêtes de l’industrie. L’on se demande jusqu’où le pays est prêt à aller pour pouvoir tirer «plus de revenus de ses ressources minières», quand on sait que les Mines et le Pétrole génèrent 95% de ses recettes d’exportation.
Louis-Nino Kansoun
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