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Les Émirats arabes unis lorgnent le secteur des énergies vertes au Kenya

  • Date de création: 29 juin 2023 13:42

(Agence Ecofin) - Le secteur prometteur de l’énergie verte au Kenya attire de plus en plus les investisseurs internationaux. Les Émirats arabes unis (EAU) ont clairement manifesté leur intérêt pour ce secteur en expansion.

Le Kenya s’est progressivement imposé comme un pionnier de l’énergie verte sur le continent africain. Fort de cette position, le pays suscite l’intérêt croissant des Émirats arabes unis (EAU), attirés par des investissements dans le secteur des énergies renouvelables kényan.

Le 20 juin dernier, le président William Ruto accueillait à la State House, le ministre de l’Industrie et des Coopératives des EAU, Sultan Al-Jebr. Ce dernier, également à la tête de la Compagnie pétrolière nationale d’Abu Dhabi (ADNOC), a réaffirmé l’importance de l’énergie verte face aux défis climatiques, alors que le pays s’apprête à recevoir la COP 28 en novembre prochain.  

Ces dernières années, le Kenya a réalisé d’importants progrès en matière d’énergie verte. En novembre 2022, près de 80 % de la production d’électricité du pays provenait ainsi de sources renouvelables.

Lors de la rencontre, Ruto a mis en avant le plan d’énergie verte Vision 2030 du Kenya, soulignant l’ambition du pays d’atteindre une énergie 100 % propre d’ici 2030. Il a notamment cité le projet éolien du Lac Turkana, le plus grand en Afrique avec une capacité de 310 mégawatts, et la centrale géothermique d’Olkaria. 

Fort d’un potentiel géothermique estimé à 7 000 MW, le Kenya se positionne comme un pôle d’attraction pour les investisseurs dans l’énergie renouvelable. Le président kényan a ouvertement invité les Émirats arabes unis à investir dans le potentiel d’énergie verte de son pays. Une proposition qui semble avoir trouvé un écho favorable auprès des EAU, laissant entrevoir une possible alliance future entre ces deux nations dans le domaine de l’énergie verte.

Cette perspective est d’autant plus plausible que les EAU qui seront les hôtes de la COP 28, cherchent activement à renforcer leur présence sur le continent africain, en ciblant spécifiquement les projets d’énergies renouvelables, dans le cadre de l’initiative Etihad 7 visant à déployer les énergies renouvelables en Afrique, avec un objectif de fournir l’électricité à 100 millions d’Africains. Une illustration de cette stratégie est l’investissement d’AMEA Power dans la centrale photovoltaïque de Blitta au Togo, appuyé par le fonds souverain d’Abu Dhabi, ainsi que les engagements de Masdar, acteur majeur du secteur des énergies renouvelables, au Maroc, en Côte d’Ivoire et en Mauritanie.

Pour rappel, le bouquet énergétique du Kenya est constitué de 838 MW d’énergie hydraulique, 863 MW de géothermie, 437 MW d’énergie éolienne et 173 MW d’énergie solaire. À la clôture de l’année 2021, plus de 75 % de la population kényane, soit 8,6 millions de ménages, avaient accès au réseau électrique. 

Fiacre E. Kakpo