(Agence Ecofin) - Au Kenya, le quotidien Business Daily a rapporté que le gouvernement a signé avec l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA) un accord de prêt de 94 millions de dollars pour l’investissement dans le projet de réhabilitation de la centrale géothermique Olkaria I. L’investissement servira à ajouter une capacité de production de 51 MW aux unités de production 1 à 3 de la centrale d’Olkaria I, soit 17 MW chacune.
Les unités 1 à 3 de la centrale ont été construites en 1980 par une société japonaise. En 30 ans, celles-ci ont souffert d'un taux d'exploitation faible et d’une augmentation continue des coûts de maintenance et de gestion. Or, la demande énergétique nationale ne cesse de croître. Nairobi a donc décidé de se donner les moyens de stabiliser l’offre en fonction de la demande, via une vaste politique qui prend en compte l’augmentation de la production d’Olkaria I.
« Considérant que la durée de vie du projet original est de 25 ans, l'usine est déjà surchargée de travail. Ses coûts d’entretien avaient augmenté alors même que la production d'électricité diminuait », a expliqué Henry Rotich, le ministre des Finances du Kenya, qui a paraphé le document avec la JICA. Et de poursuivre : « L'achèvement du projet permettra donc d'accroître le volume et la sécurité de l'approvisionnement en électricité au Kenya, mais aussi de créer un environnement propice à l'investissement ».
En 2017, environ 36% de l'alimentation électrique du Kenya a été couvert par la production hydroélectrique et 35% par l’énergie thermique. Toutefois, la production hydroélectrique ne peut pas fournir une alimentation stable, en raison de la sécheresse. Tous les espoirs du Kenya sont désormais tournés du côté de la géothermie dont le potentiel inexploité sur place est d’au moins 7 000 MW.