(Agence Ecofin) - Le Nigeria a brûlé plus d’un trillion de pieds cubes de gaz au cours des trois dernières années ; ce qui a entraîné un manque à gagner de 2 milliards $ de recettes. Cela s’explique par l’accroissement des activités liées au torchage de gaz effectué par les entreprises pétrolières.
Mohammed Ibrahim, président du Programme national d'expansion du gaz (NGEP), a annoncé que le Nigeria a perdu 2 milliards de dollars de revenus entre 2017 et 2020. Ce, en raison de l’augmentation de la combustion de gaz par les compagnies pétrolières opérant sur le territoire et de l’absence de monétisation du gaz brûlé.
Selon les explications du dirigeant, 324 milliards de pieds cubes de gaz ont été brûlés annuellement depuis 2017, soit plus d’un trillion de pieds cubes de gaz en l’intervalle de trois ans.
« Ces 324 milliards de pieds cubes de gaz signifient que chaque année, nous brûlons 54 millions de barils équivalents pétrole brut. Le trillion de pieds cubes de gaz gaspillé aurait également pu permettre d’augmenter la capacité électrique nationale de 12 000 MW supplémentaires à partir des centrales existantes », a ajouté M. Ibrahim.
Pour rappel, un projet de loi sur le torchage du gaz visant à réduire le niveau de gaz rejeté a été adopté le 25 avril 2019, et prévoit des sanctions contre les auteurs du gâchis énergétique. Mais l’impact attendu du projet peine à s’observer dans le pays.
Lorianne Biaou
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