(Agence Ecofin) - La population africaine ne cesse de croître, ce qui implique une hausse de la demande énergétique. Pour mieux préserver la santé des habitants, qui utilisent beaucoup de combustibles polluants dans leurs activités quotidiennes, le GPL est mis en avant comme solution idéale à court terme.
L’Association africaine de raffinage et de distribution (ARA) en collaboration avec d’autres experts de l’industrie du gaz de pétrole liquéfié (GPL) s’est récemment réunie au cours d’un atelier de formation, portant sur la nécessité et l’urgence pour l’Afrique d’adopter des combustibles de cuisson propre.
D’après ces derniers, plus de 850 millions d’Africains dépendent encore fortement du charbon, du bois de chauffage ou du pétrole pour la cuisson domestique. Cette pratique pourrait mettre en péril la vie de plus de 600 000 personnes par an, à cause de la pollution atmosphérique qu’engendre l’usage de ces combustibles.
Cette situation persistera tant que des solutions immédiates ne seront pas apportées et mises en œuvre pour faciliter une transition énergétique impliquant le développement d’une chaîne de valeur africaine du GPL. C’est d’ailleurs la solution à laquelle sont arrivés les principaux acteurs de l’industrie locale tels que le Global LPG Partnership (GLPGP), la World LPG Association, Clean Cooking Alliance, Shell Foundation et Oryx Energies.
Les acteurs comptent mettre en place un fonds pour assurer l’essor du GPL dans les habitudes de consommation domestique, au cours des prochaines années
« Le déploiement du Fonds africain de développement du secteur du GPL prévu pour financer les écosystèmes nationaux du combustible, garantira une approche solide et complète de la chaîne de valeur. Il aidera à stimuler des investissements durables et accélérer l’adoption du GPL sur le continent. Une approche intégrée de l’écosystème sur l’ensemble de la chaîne de valeur du GPL, est essentielle dans la volonté de l’Afrique d’atteindre une consommation de GPL par habitant de classe mondiale », a déclaré Anibor Kragha, secrétaire exécutif de l’ARA.
Par ailleurs, les récentes études de faisabilité sur le GPL effectuées en RDC, au Kenya, au Rwanda, en Sierra Leone et en Ouganda confirment que le passage au GPL comme moyen de cuisson propre sur le continent, reste une question prioritaire pour tous les acteurs intervenant sur ce segment.
Lorianne Biaou