(Agence Ecofin) - En Afrique du Sud, le gouvernement du président Cyril Ramaphosa place le gaz de schiste au cœur de sa politique énergétique. Ceci, bien qu’en octobre dernier, sous le régime Zuma, la Cour suprême ait annulé la législation qui encadre la fracturation hydraulique.
Dans la nouvelle politique énergétique nationale présentée cette semaine à l’Assemblée, le ministre de l’Energie, Jeff Radebe, a déclaré que le gaz de schiste est prévu pour jouer un rôle clé. Ainsi, les réserves ciblées dans la région semi-aride de Karoo, au sud du pays, représenteront « un catalyseur pour l'économie sud-africaine et le mix énergétique ».
Une position défendue par le ministre des Mines, Gwede Mantashe, qui a rappelé aux députés que le bassin de Karoo contient approximativement 205 000 milliards de pieds cubes de gaz récupérable techniquement. Il a ensuite exposé les différentes possibilités de génération énergétique avec une telle source.
« Le développement réussi de cette ressource a le potentiel de transformer l'économie énergétique de l'Afrique du Sud. A cette fin, nous entendons accélérer la finalisation des demandes de droits d'exploration afin que l'Afrique du Sud puisse maximiser ses chances de tirer parti de l'exploration et de l'exploitation du gaz de schiste », a-t-il poursuivi.
Il faut souligner que des contrats d’exploration du gaz de schiste à Karoo devaient être délivrés à Shell, Falcon et Bundu, au mois de septembre 2017. Mais des manifestations anti-schiste ont commencé, quelques mois avant, et abouti à l’annulation en octobre par la Haute cour de justice desdits projets.
Selon la presse locale, les autorités envisagent, par ailleurs, de rencontrer les personnes susceptibles d’être touchées par l’exploration du schiste, afin d’obtenir un consensus.
Olivier de Souza
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