(Agence Ecofin) - De l’enseignement primaire au supérieur, l’Algérie a entrepris d’intensifier l’apprentissage de l’anglais. Alors que le projet se met en œuvre, le pays s'attèle à préparer les formateurs pour faciliter la transmission de compétences.
Le ministère algérien de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a dévoilé sa méthode pour la formation d'enseignants-chercheurs en langue anglaise. Le département a adressé la semaine dernière une correspondance aux présidents des conférences régionales des universités pour mettre en œuvre des programmes de formation dans ce sens.
« Chaque établissement universitaire doit mobiliser ses moyens et ses capacités d'encadrement et élaborer un programme d'enseignement pour les enseignants de langue anglaise au niveau des centres d'enseignement intensif des langues, pour leur permettre, ultérieurement, d'assurer progressivement tous les modules dans cette langue », indique la correspondance.
C’est en 2019 que l’Algérie a entrepris une réforme pour remplacer le français par l’anglais dans les programmes d’enseignement supérieur dans une logique d’internationalisation des universités. Alors que la mesure prend forme sur le terrain, le pays veut donner aux universitaires les compétences nécessaires pour faciliter les enseignements des programmes en anglais.
La même préoccupation a été soulevée au niveau de l’enseignement primaire où le gouvernement a introduit cette année l’enseignement de l’anglais. A ce niveau, le pays compte sur ces partenaires à l’instar des Etats-Unis. L’ambassade des Etats-Unis en Algérie a annoncé récemment une nouvelle série de cours en partenariat avec l'université Ohio online afin de permettre aux nouveaux professeurs de découvrir et d’apprendre les techniques et théories d’enseignement en anglais.
Le ministère de l’Education lance une vaste campagne de recrutement d’enseignants pour assurer l’enseignement de l’anglais. Le recrutement s’adresse aux licenciés en langue anglaise et aux personnes titulaires d’un diplôme d’interprétariat. Cette opération, dont le but était de recruter en tout 25 000 nouveaux enseignants, a essuyé des critiques de la part des acteurs de l’éducation qui se sont insurgés contre le recrutement de personne sans expérience pédagogique.
Vanessa Ngono Atangana
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