(HUAWEI ) - De nombreuses études mettent aujourd’hui en lumière la corrélation entre développement économique et investissement dans l’éducation. L’explosion démographique observée en Afrique devrait porter le nombre d’individus de moins de 18 ans à 750 millions en 2030. Pour exprimer le potentiel de cette augmentation et récolter un « dividende démographique » les États africains ont la possibilité de miser et d’investir dans un système d’éducation qui permettrait aux jeunes de répondre aux besoins du marché du travail. En effet, le marché du travail africain n’est pas étranger aux évolutions de la nature de l’emploi. Si pratiquement 80% des Africains travaillent dans le secteur informel aujourd’hui, cette part est loin d’être immuable.
Selon la Banque Mondiale, c’est particulièrement en Afrique que le rendement de l’investissement dans l’éducation est le plus élevé. Chaque année de scolarité supplémentaire augmente de 11% le gain des hommes et de 14% celui des femmes. De nombreux pays, à l’image du Kenya et son programme « Competency-Based Curriculum » s’efforcent de construire une génération de jeunes diplômés, acteurs de la nouvelle prégnance des métiers de l’information et des nouvelles technologies.
Pour autant, lorsque l’on observe des plans d’investissement pour la croissance, le capital physique y est toujours prépondérant. D’une part, la notion de développement économique est une notion qui doit être prise dans sa globalité. C’est à la fois, certes, un accroissement des revenus, mais aussi, et surtout celui de l’amélioration de l’ensemble des conditions de vie des citoyens d’un pays.
C’est sur ce point que le rôle des technologies de l’information et de la communication (NTIC), dans leur capacité structurante au regard de nos manières de communiquer, d’apprendre et de renforcer l’inclusion, est central. En connectant des régions historiquement marginalisées et en favorisant l’accès universel à l’éducation, les NTIC deviennent une condition sine qua non du développement du capital humain et donc de la prospérité. À ce sujet, le taux de pénétration des smartphones en Afrique devrait notamment atteindre 70% en 2024, permettant de pallier les manques d’infrastructures scolaires à travers, par exemple, la mise à disposition de cours en ligne. En parallèle, le secteur des télécommunications est actuellement l’un de ceux qui génèrent le plus d’investissements étrangers, d’emplois et donc de création de richesses en Afrique.
La région Afrique de la Banque Mondiale abonde dans ce sens et entend augmenter la part de ses investissements dans le capital humain intégrant des solutions technologiques et innovantes pour atteindre 40% en 2023.
Mais le rôle secteur privé ne peut se restreindre à un positionnement en bout de chaine. Pour contribuer à la formation d’un personnel qualifié, connecté et encourager l’émulation naissant de l’inter connectivité, Huawei a lancé « Seeds for Future ». Depuis 2014, nous permettons à des étudiants de 33 pays du continent de suivre une formation de 2 semaines dans nos centres d’innovation à Pékin et au sein du Campus Huawei à Shenzhen. Ce projet s’inscrit dans une conviction portée par le Groupe : miser sur le capital humain et sur la collaboration est vecteur d’innovation et de succès. Pour créer un environnement propice à cette émulation et intégrant les talents et acteurs locaux africains, nous avons ouvert deux Open Lab sur le continent, un en Égypte et l’autre en Afrique du Sud. Nous pouvons dire qu’aujourd’hui, plus de 80 000 talents, professeurs ou employés ont bénéficié dans le cadre de nos partenariats de formations spécifiques aux métiers des TIC. Investir dans l’éducation, et plus généralement faire d’une main d’œuvre qualifiée sur les questions technologiques le moteur du développement économique de l’Afrique relève d’un engagement tripartite.
Les États et bailleurs de fonds internationaux contribuent en effet directement au développement du bien-être immédiat des populations et accélèrent leur transition vers des modèles de croissance moins sujets à la volatilité, car tournés vers les secteurs secondaires et tertiaires. Enfin, les acteurs privés bénéficient par ce biais d’un meilleur ancrage local dans leurs recrutements et d’équipes porteuses de propositions d’avenir.
Philippe Wang, vice-président exécutif de Huawei pour l'Afrique du Nord
Johannesburg, Afrique du Sud : « Faire place au changement : façonner la prochaine ère de prospérité de l’Afrique »