(Agence Ecofin) - Dans un contexte marqué par un taux de chômage record, l’Afrique du Sud cherche à améliorer l’employabilité de ses diplômés. Les universités et écoles du pays ont entamé une vaste réforme d’actualisation des programmes de formation.
Produire des diplômés capables de participer et de développer l'économie sud-africaine, c’est l’objectif d’une réforme que poursuivent actuellement les universités et écoles professionnelles en Afrique du Sud. Le ministre de l'Enseignement supérieur, de la Science et de l'Innovation, Blade Nzimande (photo), a fait savoir que cette réforme consiste à aligner les programmes de formation aux besoins de l’économie.
« A divers intervalles, nos universités alignent leurs programmes d'études sur les priorités nationales, tandis que nos collèges d'EFTP alignent progressivement leurs offres de programme sur les besoins des employeurs et des communautés locales », a déclaré M. Nzimande.
Dans le cadre de cette réforme, plusieurs programmes sont en train d’être révisés. De nouveaux programmes en rapport au contexte économique local sont par ailleurs introduits. C’est par exemple le cas des offres de formation sur les énergies renouvelables et la transition énergétique qui viennent d’être lancées par l’Université de Stellenbosch.
De manière générale, l’accent est mis sur les formations du domaine du numérique en raison des exigences professionnelles suscitées par la 4e révolution industrielle. En outre, les parcours de formation pour les artisans seront également privilégiés.
Ces deux domaines comptent parmi les prioritaires, selon le répertoire national des métiers. En effet, il y a un an, le gouvernement a dressé une liste de 345 métiers, dont les compétences sont les plus demandées par les employeurs. La liste établie fin 2020 tient lieu de boussole au moins pour les deux prochaines années, avec pour objectif d'orienter les formations vers la demande du marché du travail. Le ministre avait à cet effet exhorté les universités et les écoles de formation professionnelle à en tenir compte.
Cette réforme est entamée alors que le pays traverse l’une des pires crises du chômage de son histoire. L’enquête trimestrielle sur la population active d'Afrique du Sud (QFLS) pour le deuxième trimestre 2021 montre que le taux de chômage a augmenté de 1,8 point de pourcentage, passant de 32,6% au premier trimestre 2021 à 34,4% au deuxième trimestre 2021, un chiffre record depuis le début de l’enquête en 2008.
Vanessa Ngono Atangana
Lire aussi:
Kigali Convention Center, Rwanda - Annual conference and exhibition, which was established in 2005. The largest and most comprehensive knowledge sharing event for digital education, training and skills on the African continent.