Afrique du Sud : le gouvernement veut plus de matières artistiques dans les programmes d’enseignement

(Agence Ecofin) - Dans le cadre d’une politique nationale visant à réformer les formations en fonction de la demande du marché du travail, l’Afrique du Sud montre un intérêt pour de nouvelles filières. Après l’introduction du codage et la robotique dans les programmes scolaires, le pays se tourne vers l’art.

Le ministère sud-africain des Arts et de la Culture prévoit d'introduire plus de matières artistiques et culturelles dans les programmes d’enseignement. D’après un document publié par l’institution, cette démarche vise à multiplier les débouchés dans ce secteur.

« La danse et le théâtre doivent être intégrés dans le programme scolaire aux niveaux primaire et secondaire, à la fois à des fins professionnelles et pour que les apprenants bénéficient des compétences cognitives, créatives et de résolution de problèmes que l'engagement dans les arts renforce», a indiqué la note du ministère.

Dans le pays, les matières telles que la danse et le théâtre sont enseignées depuis des décennies. Cependant, cette nouvelle mesure qui vise à les vulgariser s'inscrit dans le cadre d'une politique nationale plus large visant à mieux préparer les étudiants sud-africains au monde du travail. A ce titre, les matières telles que le codage et la robotique ont récemment été introduites dans les programmes scolaires.

Avant que la mesure ne soit généralisée à toutes les écoles, le projet consiste à avoir dans chaque province du pays au moins une école publique qui offre des parcours spécialisés dans ces domaines. Mais que dans le même temps, toutes les écoles proposent des cours d’éducation artistique.

Au niveau du supérieur également, le ministère propose que tous les établissements d'enseignement supérieur qui dispensent une formation aux praticiens de la danse et du théâtre incluent dans leur formation un module de base de gestion des arts qui couvre des domaines tels que la politique culturelle, l'esprit d'entreprise (marketing, mobilisation de capitaux, gestion financière, budgétisation, etc.) et les droits des artistes.

Le ministère prévoit aussi des formations professionnelles qui seront proposées aux metteurs en scène, chorégraphes, dramaturges, critiques d’art et même entrepreneurs. Alors que les secteurs artistique et culturel sont en expansion dans le pays, la demande en compétences pour ces métiers est également à la hausse.

Vanessa Ngono Atangana