(Agence Ecofin) - Le Ghana envisage la mise en place d’un nouveau système de collecte des impôts afin d’augmenter ses revenus, a indiqué ce matin l’agence de presse américaine Bloomberg.
Faisant suite aux recommandations du Fonds monétaire international (Fmi), pour une réduction de la dette du pays, ce système devrait permettre d’élargir l’assiette fiscale sans pour autant augmenter les taxes.
Ainsi, il devrait désormais inclure les entreprises du secteur informel, qui représentent plus de deux tiers des entreprises exerçant leurs activités au Ghana, selon les chiffres des autorités.
D’après le ministère des finances, le Ghana a collecté entre janvier et novembre 2017, 27,4 milliards de cedis (environ 6,2 milliards $). Ce chiffre qui équivaut à 13,4% du produit intérieur brut (PIB), représente une baisse par rapport à l’objectif de 29,4 milliards de cedis (6,6 milliards $) prévu pour cette période.
Selon les experts, les recettes fiscales du Ghana doivent atteindre au moins 15% du PIB afin de réduire les risques de défaut de paiement et satisfaire aux obligations de la dette.
Rappelons que dans son récent rapport sur les perspectives économiques mondiales, la Banque mondiale avait crédité le Ghana de la plus grande croissance économique pour 2018, soit 8,3%.
Si la production pétrolière est prévue pour être le principal levier de cette croissance, la réforme du système fiscal pourrait également apporter une contribution non négligeable, surtout dans le cadre de la nouvelle stratégie du président Nana Akufo-Addo, visant à permettre au Ghana de « se passer de l’aide étrangère ».
Moutiou Adjibi Nourou (stagiaire)
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