(Agence Ecofin) - Le plafonnement des taux d’intérêts des banques commerciales par le gouvernement du Kenya risque de détruire le secteur bancaire, a déclaré le directeur général de la Kenya Commercial Bank Group, Joshua Oigara (photo).
Selon le responsable, la mesure entrée en vigueur depuis 2016 pourrait détériorer le secteur des services financiers si elle se poursuit encore sur deux années. Selon les informations relayées par Bloomberg, la mesure qui a été initiée par le président Uhuru Kenyatta pour stimuler l’accès au crédit dans le pays, a en réalité eu l’effet contraire. Elle a notamment entraîné une baisse de la croissance du crédit dans le secteur privé. Ainsi, selon les chiffres révélés, la KCB a enregistré une baisse de 0,1% de son bénéfice en 2017 et une diminution du revenu des prêts de 2,9%.
Pour éviter une complication de la situation dans les prochaines années, les responsables de la KCB préconisent un relèvement du plafond des taux d’intérêts actuels, à plus de 400 points de base. La réforme du système devrait permettre au taux de croissance du crédit au secteur privé, d’atteindre les 10%.
Notons que cette situation intervient dans un contexte où le Kenya, une des plus grosses économies est-africaines, risque un enlisement de sa dette publique, estimée à plus de la moitié du PIB en 2017.
Moutiou Adjibi Nourou (stagiaire)
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